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Le Premier ministre britannique Boris Johnson sort du 10 Downing Street, le 3 octobre à Londres. |
Le chef du gouvernement britannique Boris Johnson a déclaré au président français lors d'une conversation téléphonique que "l'UE ne devrait pas être persuadée, à tort, que le Royaume-Uni pourrait rester dans l'UE après le 31 octobre".
Boris Johnson a répété qu'il ne demanderait pas de nouveau report du Brexit, même si une loi récemment votée par le Parlement britannique le contraint à en faire la demande s'il ne trouve pas d'accord avec l'UE.
Cette loi a été qualifiée d'"acte de capitulation" par Boris Johnson, qui estime qu'elle affaiblit la position britannique dans les négociations de Brexit.
"Le Royaume-Uni a fait une offre grande, importante, mais il est temps pour la Commission (européenne) de montrer une disposition au compromis", a déclaré une source au sein de Downing Street.
Et de prévenir : "si ce n'est pas le cas, le Royaume-Uni partira sans accord. La loi de capitulation et ses auteurs minent les négociations mais si les dirigeants européens font le pari que ça empêchera un +no deal+, ce serait une erreur de compréhension historique", a ajouté cette source.
Boris Johnson a présenté mercredi 2 octobre son plan de Brexit, accueilli avec scepticisme par Bruxelles qui y voit plusieurs points "problématiques".
Il s'est entretenu ce week-end avec plusieurs dirigeants européens dont ses homologues finlandais, néerlandais et portugais et le président français.
À moins d'un mois de la date de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne et alors que le prochain sommet européen est prévu les 17 et 18 octobre, Boris Johnson a déclaré à Emmanuel Macron qu'il s'agissait de la "dernière opportunité de parvenir à un accord - ce que souhaite chacune des parties - afin que nous puissions aller de l'avant et construire un nouveau partenariat entre le Royaume-Uni et l'UE", a indiqué un porte-parole de Downing Street.
"Mais pour que cela soit possible, l'UE doit faire les mêmes compromis que le Royaume-Uni a fait ces dernières semaines et mois", a dit Boris Johnson.
Il a assuré que son projet avait le soutien de parlementaires, contrairement à l'accord de Brexit négocié par l'ancienne Première ministre Theresa May, rejeté trois fois par les députés.
Le président français a indiqué dimanche 6 octobre à Boris Johnson qu'un bilan des négociations serait fait "en fin de semaine prochaine afin d'évaluer si un accord est possible" sur le Brexit, a fait savoir l'Élysée.
Boris Johnson doit poursuivre ses discussions avec les dirigeants européens lundi 7 octobre tandis que son ministre du Brexit, Steve Barclay, qui s'est rendu dimanche 6 octobre aux Pays-Bas, continuera de sillonner les capitales européennes, jusqu'à mardi 8 octobre.
Son conseiller diplomatique, David Frost, aura de son côté de nouvelles discussions avec la commission européenne.
AFP/VNA/CVN