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Étudiants manifestant devant le Parlement indonésien à Jakarta, le 24 septembre. |
Photo: Reuters/VNA/CVN |
Selon les résultats d’une étude menée par l'Institut indonésien de sondage (Indonesian Survey Institute - LSI) publiés le 6 octobre, 76,3% des 1.010 personnes interrogées souhaitaient que le président Joko Widodo prenne un décret d'urgence abrogeant cette nouvelle loi, qui est l'une des raisons qui ont provoqué des manifestations de grande ampleur dans plusieurs grandes villes du pays ces deux dernières semaines.
Environ 70,9% des personnes sondées ont également déclaré que la révision de la loi sur la KPK réduirait l'efficacité de cette organisation. Dans le même temps, 18% ont exprimé une opinion contraire, les restants ayant refusé de répondre.
Le 26 septembre, le président Joko Widodo a déclaré qu'il envisagerait de révoquer la loi sur la KPK en raison de la réaction de la population. Depuis son établissement en 2002, la KPK a engagé des poursuites contre des centaines de personnalités politiques, responsables et hommes d’affaires, devenant ainsi l’une des instances les plus respectées du pays.
Auparavant, les 24 et 25 septembre, des dizaines de milliers d'étudiants, de militants et de travailleurs sont descendus dans les rues à Jakarta et dans de nombreuses grandes villes du pays pour protester contre la loi sur la KPK, ainsi contre les projets de loi relatifs au droit pénal, à la loi foncière, à l'exploitation minière, aux ressources naturelles et au travail. Ces projets de loi, qui contiennent de nombreuses dispositions controversées, sont dénoncés comme profitant aux magnats. Deux étudiants sont morts et plus de 300 personnes, dont 265 étudiants et 39 policiers, ont été blessées au cours des deux journées de manifestations.
VNA/CVN