La conférence aura pour thème "l'énergie nucléaire pour tous, l'arme nucléaire pour personne", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, cité par l'agence de presse Mehr. "Des responsables de différents pays et des représentants d'organisations internationales et d'organisations non gouvernementales y ont été invités", a-t-il ajouté, précisant que la liste des invités serait publiée ultérieurement.
Mais selon le chef des négociateurs nucléaires iraniens, Saïd Jalili, qui vient d'effectuer une visite à Pékin, la Chine y participera. "C'est une conférence internationale et l'Iran qui défend le désarmement nucléaire appelle toutes les nations à désarmer. La Chine a accueilli favorablement cette initiative (...) et y participera", a dit M. Jalili, cité par l'agence de presse Irna.
Vendredi, au lendemain de sa rencontre avec le ministre chinois des Affaires étrangères, Yang Jiechi, M. Jalili a affirmé avoir le soutien de la Chine sur l'inefficacité de l'arme des sanctions et appelé les pays occidentaux à changer leurs "méthodes erronées" et à "cesser de menacer l'Iran".
La Chine est la seule parmi les 6 puissances en charge des négociations sur le dossier nucléaire iranien (Chine, États-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne et Allemagne), à demeurer réticente à l'adoption de nouvelles sanctions au Conseil de sécurité de l'ONU.
Les dirigeants iraniens affirment que la République islamique ne cherche pas à obtenir l'arme atomique, interdite selon eux par l'islam, et prônent le désarmement nucléaire.
Cette conférence interviendra après un sommet international sur la sécurité nucléaire organisé les 12 et 13 avril à Washington pour discuter de mesures communes pour assurer la sécurité de "matériaux nucléaires vulnérables" et empêcher des actes de terrorisme nucléaire. La question iranienne devrait y être largement abordée.
M. Jalili a répété hier que l'Iran était toujours disponible à reprendre les négociations nucléaires avec les grandes puissances. "Nous l'avons déjà dit par le passé, nous sommes prêts à discuter des questions susceptibles d'aider la paix mondiale, la stabilité et la sécurité". "Il est préférable pour les pays qui ont quitté la table des négociations de reprendre le dialogue qui peut fournir un terrain favorable à la coopération internationale", a-t-il ajouté.
AFP/VNA/CVN