Les 2 dirigeants se sont retrouvés peu après 15h30 (19h30 GMT) pour un entretien qui devait durer un peu plus d'une heure dans le Bureau ovale, avant de donner ensemble une conférence de presse dans la prestigieuse "East Room" de la Maison Blanche et non dans les jardins, menacés par la pluie.
"Il existe des relations très solides entre les 2 dirigeants", a déclaré le porte-parole de la présidence américaine, Robert Gibbs. Ce dernier était interrogé sur la possibilité que le tapis rouge déroulé au président français puisse compenser ce qui avait été considéré comme des manifestations de froideur du président américain vis-à-vis de son homologue lors de visites en France l'année dernière.
M. Obama ne demandera pas au président français de renforcer le contingent de soldats français en Afghanistan, a indiqué M. Gibbs.
Dans la matinée, M. Sarkozy a entamé sa visite à Washington en se rendant au Capitole pour un entretien avec le sénateur John Kerry, président de la commission des Affaires étrangères, puis avec la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi.
M. Sarkozy a évoqué "la nécessité d'associer les États-Unis et la France en matière de changement climatique et d'énergie", a rapporté l'ancien candidat à la Maison Blanche. Il a ajouté que M. Sarkozy allait "faire une proposition sur les moyens d'exercer en commun certaines pressions sur les pays qui ne sont pas prêts à faire les mêmes efforts, qui cherchent à profiter du fait qu'ils vendent des produits à forte intensité de CO2".
L'analyse des 2 présidents sur les grands sujets de préoccupation mondiale est très proche, selon leurs entourages. Ils sont convaincus de la nécessité de renforcer les sanctions pour empêcher l'Iran d'accéder à l'arme nucléaire. Ils souhaitent également sortir le processus de paix au Proche-Orient de l'impasse, même si M. Obama reste réservé sur l'idée de réunir une conférence internationale promue par M. Sarkozy.
Le président français a annoncé son intention de plaider pour le renforcement de la régulation financière.
Les 2 hommes évoqueront enfin le dossier controversé de l'appel d'offres pour la livraison d'avions ravitailleurs à l'armée américaine, jugé déloyal en Europe, dans lequel Airbus hésite à revenir défier Boeing.
AFP/VNA/CVN