«J'ai eu 2 séries de négociations avec les leaders des manifestants (...). À mon retour, je verrai s'ils veulent reprendre les négociations", a déclaré le Premier ministre Abhisit Vejjajiva, lors d'une conférence de presse à Manama. Il a assuré qu'il ferait en sorte que les manifestations, en cours depuis plus de 2 semaines, ne tournent "pas à la violence".
Réaffirmant son refus de toute "demande de dissolution immédiate du parlement", M. Abhisit, qui a achevé hier une visite officielle de 2 jours à Bahreïn, a prôné le dialogue avec ses adversaires afin de parvenir à "une feuille de route pour une réconciliation et un accord sur les règles d'organisation des prochaines élections".
Abhisit Vejjajiva avait accepté lundi l'idée d'organiser des élections avant l'expiration de son mandat fin 2011, mais rejeté le délai de 15 jours réclamé par les "chemises rouges", au deuxième jours de négociations qui visent à sortir le pays de l'impasse politique.
Mais les leaders "rouges", partisans de l'ex-Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra, ont dénoncé le 30 mars "l'échec" des négociations et annoncé qu'ils n'y prendraient plus part.
Les "rouges", qui s'appuient sur les paysans venus du Nord et du Nord-Est du pays, bastion de Thaksin, ont entamé leurs manifestations le 14 mars.
Ils affirment qu'Abhisit est au service des élites traditionnelles de Bangkok -palais royal, hauts fonctionnaires, magistrats-, qu'ils accusent de les mépriser et de confisquer richesses et privilèges.
Les "chemises rouges" ont annoncé pour leur part le 30 mars qu'ils organiseraient un rassemblement de masse à Bangkok samedi, a rapporté l'agence de presse thaïlandaise. Cette annonce a été faite au terme de l'échec des négociations entre les dirigeants des "chemises rouges" et le gouvernement.
AFP-Xinhua/VNA/CVN