L'Iran rejette les critiques "politiques" de l'AIEA

L'Iran a rejeté le 7 septembre les critiques de l'AIEA sur son manque de coopération autour de questions jugées "marginales", y voyant une motivation "politique", alors que ce pays est soumis à d'intenses pressions internationales pour infléchir son programme nucléaire controversé.

Le chef de ce programme, Ali Akbar Salehi, a réaffirmé que Téhéran avait parfaitement le droit de récuser les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique, et de lui refuser l'accès à certaines installations. Le 6 septembre, l'AIEA a affirmé dans un nouveau rapport que l'Iran entravait son travail, notamment par des "refus répétés" d'accès de ses sites nucléaires à certains inspecteurs expérimentés.

Les autorités iraniennes ont retiré en juin leur agrément à 2 inspecteurs de l'AIEA accusés d'avoir fourni de "fausses informations" sur la disparition d'un équipement nucléaire important dans une installation de Téhéran.

L'Agence et les Occidentaux avaient alors reconnu le droit de l'Iran à prendre une telle décision, tout en la regrettant. "C'est notre droit, comme pour tout membre de l'AIEA, de choisir les inspecteurs", a rappelé M. Salehi.

"Les inspecteurs rejetés par l'Iran avaient transmis des informations contraires à la réalité, et l'AIEA est d'accord avec ce fait mais ne veut pas l'admettre" publiquement, a-t-il ajouté. "L'AIEA a proposé les noms de 2 nouveaux inspecteurs et nous les avons acceptés".

M. Salehi a par ailleurs réaffirmé que, contrairement aux installations d'enrichissement d'uranium sous étroite surveillance de l'AIEA, rien n'obligeait l'Iran à ouvrir son site d'Arak où il construit un réacteur à eau lourde n'utilisant pas d'uranium enrichi. La dernière visite d'inspecteurs de l'ONU à Arak remonte à août 2009.

Téhéran affirme que ce réacteur, prévu pour être achevé en 2012 ou 2013, doit permettre de produire des isotopes pour l'agronomie et la médecine, mais les Occidentaux estiment que l'installation d'Arak pourrait être configurée de manière à faciliter la production d'une arme nucléaire.

"Si l'AIEA trouve une clause dans notre accord bilatéral disant que les installations à eau lourde doivent être ouvertes à son inspection, nous permettrons à ses experts de venir visiter le site dans les plus brefs délais", a déclaré M. Salehi.

Le dernier rapport de l'AIEA "ne fait état d'aucun détournement de matériel nucléaire à des fins non pacifiques. Nous estimons que les autres points mentionnés dans ce rapport sont marginaux", a souligné le responsable iranien.

Le ministère des Affaires étrangères a estimé de son côté hier que les critiques de l'AIEA étaient motivées par une approche "politique" du dossier iranien.

"Nous insistons pour que l'AIEA accomplisse sa mission à l'égard de ses membres dans le cadre légal, sans tenir compte des pressions politiques", a déclaré le porte-parole du ministère, Ramin Mehmanparast.

AFP/VNA/CVN

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