"Ce communiqué est très loin" de ce que le gouvernement espagnol exigeait de l'ETA et de son bras politique Batasuna, à savoir un abandon définitif et sans condition de la lutte armée, a souligné le ministre sur la télévision publique espagnole TVE, formulant ainsi son premier commentaire sur cette annonce.
"Le ministère de l'Intérieur va maintenir à l'identique sa politique antiterroriste" de lutte contre le groupe basque armé, a-t-il encore déclaré.
L'ETA, tenue pour responsable de la mort de 829 personnes en près d'un demi-siècle de violences, a annoncé le 5 septembre un cessez-le-feu, après un an sans attentat et de nombreuses arrestations de ses membres, mais sans préciser si cette trêve était temporaire ou définitive.
L'annonce a été faite dans une vidéo transmise à la radio-télévision britannique BBC et au journal basque Gara, proche des milieux séparatiste et destinataire habituel des revendications de l'ETA.
Mise en ligne par ce dernier, qui a aussi reçu une retranscription écrite, la vidéo montre 3 personnes encagoulées, assises à une table face à la caméra, devant une affiche représentant le symbole de l'ETA, une hache entrelacée d'un serpent.
"Ces derniers temps, le Pays Basque se trouve à un moment important, à un carrefour", déclare la personne qui se trouve au centre, une femme d'après le son de sa voix.
L'organisation séparatiste annonce qu'elle "ne mènera pas d'actions offensives armées" dans le cadre de son action pour l'indépendance du Pays Basque (Nord), ajoutant avoir pris cette décision "il y a plusieurs mois", "pour parvenir à un scénario de processus démocratique".
AFP/VNA/CVN