"Il n'est pas prévu d'envoyer une partie des 1.200 kilos (d'uranium faiblement enrichi) à l'autre partie pour recevoir du combustible. Cela est désormais hors de question, que ce soit de manière graduelle ou en une seule fois", a dit le président de la commission des Affaires étrangères du parlement, Alaeddine Boroujerdi, cité par l'agence ISNA.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait soumis le 21 octobre un projet d'accord permettant d'assurer à Téhéran la livraison de combustible nucléaire pour son réacteur de recherche, tout en assurant un plus grand contrôle des stocks iraniens d'uranium enrichi, afin d'apaiser les inquiétudes internationales sur son programme nucléaire.
Ce projet a été approuvé par les États-Unis, la Russie et la France. Mais la République islamique veut d'autres négociations.
Le projet d'accord prévoit que l'Iran exporte la majorité de son uranium faiblement enrichi à des fins d'enrichissement supplémentaire en Russie et que la France assure ensuite sa transformation en combustible nucléaire.
"À l'heure actuelle, nos experts sont en train de voir comment obtenir le combustible pour régler ce problème. Ali Ashgar Soltanieh (le représentant de l'Iran auprès de l'AIEA) négocie pour trouver une solution", selon M. Boroujerdi.
Un autre député conservateur est allé dans le même sens. "Nous n'étions pas hostiles à l'idée de l'échange (...) mais durant les négociations, ils ne nous ont pas fourni la confiance nécessaire et là, la réponse de la République islamique est négative", a dit Hossein Naghavi Hosseini, cité par ISNA.
"Conformément au Traité de non prolifération (TNP), nous avons le droit d'acheter le combustible" pour le réacteur iranien, a-t-il ajouté.
Dans une interview à des télévisions turques le 6 novembre, le président Mahmoud Ahmadinejad avait indiqué que Téhéran préférait acheter le combustible et était prêt à poursuivre les négociations.
"L'agence nous a dit que quelques pays étaient prêts à nous vendre ce combustible. Nous discutons avec eux", avait-il ajouté.
Une intervention du président à la télévision iranienne, prévue le 7 novembre, a été reportée.
L'absence de réponse formelle agace les capitales occidentales, jusqu'à la Russie. Le président russe Dmitri Medvedev a averti le 7 novembre que de nouvelles sanctions contre Téhéran n'étaient pas exclues en cas de blocage persistant.
AFP/VNA/CVN