Le Produit intérieur brut (PIB) des 16 pays partageant la monnaie européenne a augmenté d'un pourcent au deuxième trimestre, un plus haut depuis 4 ans et mieux que prévu par les économistes, selon une première estimation le 13 août de l'Office européen des statistiques Eurostat.
L'accélération est nette comparé aux 2 trimestres précédents où la croissance avait calé (0,1% puis 0,2%) tandis qu'à peine sortie de la pire récession de son histoire, la zone euro était ébranlée par la crise de la dette.
C'est mieux aussi que les performances de l'économie américaine, qui a nettement ralenti au deuxième trimestre avec un PIB en hausse de seulement 0,6%, souligne Eurostat.
L'Allemagne a encore joué son rôle de locomotive avec une croissance de 2,2%, la plus élevée depuis la Réunification en 1990. Elle profite de la reprise mondiale et ses exportations ont renoué en juin avec leur niveau d'avant la crise.
La première économie européenne est "structurellement en bien meilleure posture que beaucoup d'autres pays industrialisés", relève Carsten Brzeski d'ING, qui juge "impressionnant, mais pas surprenant" le chiffre du deuxième trimestre.
La performance allemande cache toutefois une reprise très inégale. En France, le PIB a progressé de 0,6%, 3 fois mieux qu'au premier trimestre, et en Italie de 0,4%.
L'accélération est sensible en Belgique (+0,7% après 0% au 1er trimestre), aux Pays-Bas (0,9% après 0,5%) et en Autriche (0,9% après 0%).
Mais la situation est moins rose dans les pays dits "périphériques", considérés comme les maillons faibles de la zone euro durant la crise de la dette.
La croissance reste molle en Espagne (+0,2% après +0,1% au premier trimestre), s'effondre au Portugal (+0,2% après +1,1%). La Grèce est elle passée dans le rouge (-1,5%) après +1% au premier.
AFP/VNA/CVN