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L'attaquant des Bleus, Antoine Griezmann (droite), bute sur le gardien de la Croatie, Dominik Livakovic, à Split, le 6 juin. |
Sans Kylian Mbappé, Karim Benzema ni leur capitaine Hugo Lloris, tous assis sur un banc des remplaçants cinq étoiles, les Bleus ont cru réaliser l'opération parfaite après l'ouverture du score d'Adrien Rabiot sur un service de Wissam Ben Yedder (52e).
Mais un penalty concédé par Jonathan Clauss et converti par Andrej Kramaric (83e) les a renvoyés à leurs incertitudes, trois jours après la défaite face au Danemark (2-1), déjà concédée à cause d'erreurs en fin de match.
Sans les parades magistrales de Mike Maignan (71e, 87e), les hommes de Didier Deschamps seraient même repartis des Balkans avec un zéro pointé.
"Il y a eu de bonnes choses et de la maîtrise, surtout compte tenu des changements", mais "notre fin de match a été beaucoup moins cohérente que ce qu'on avait fait pendant 80 minutes", a reconnu Deschamps.
Avec un point en deux rencontres, la France se complique néanmoins très sérieusement la tache en vue d'une qualification pour le "Final 4". Il faudra réagir vendredi 10 juin en Autriche puis face aux Croates le 13 juin pour la manche retour, pour s'éviter la crise à six mois du Mondial.
Dix changements
À Vienne vendredi 10 juin, l'atmosphère ne sera peut-être pas aussi surchauffée que celle du stade Poljud, antre à ciel ouvert du Hajduk Split, logée entre le massif du Mosor et la mer Adriatique.
Andrej Kramaric célèbre l'égalisation croate sur un penalty transformé contre la France à Split, le 6 juin. |
Ce cadre, inédit pour la France, a donné des idées au sélectionneur Didier Deschamps, désireux de "relever la tête" comme de préserver les organismes mis à rude épreuve par la chaleur et une saison harassante.
Au coup d'envoi, il n'a ainsi envoyé sur la pelouse que deux champions du monde, Benjamin Pavard et Presnel Kimpembe, et un seul rescapé de la défaite face aux Danois, Aurélien Tchouaméni. Mbappé, toujours gêné à un genou, ne s'est même pas échauffé.
Même l'infatigable Antoine Griezmann a été ménagé au coup d'envoi, une première en 22 matches, avant d'entrer en jeu pour la dernière demi-heure... et de rater deux occasions très dangereuses face au but (76e, 88e).
Mais après huit matches de suite en 3-5-2, l'ajustement le plus inattendu concernait le schéma tactique, avec le retour du système de la finale du Mondial-2018 : sept joueurs à vocation défensive et une défense à quatre.
Modric acclamé, Kimpembe précieux
Si l'objectif de la soirée était de colmater les brèches entrevues face aux Danois, il n'a été atteint que partiellement, avec cette fin de rencontre à oublier et de multiples imprécisions en début de match, qui auraient pu coûter très cher.
Adrien Rabiot (centre) ouvre le score pour les Bleus contre la Croatie à Split, le 6 juin. |
Les Bleus ont d'abord trouvé le moyen de rattraper leurs bourdes, notamment grâce à la vigilance de leur capitaine du soir, Kimpembe. Mais les dernières minutes, avec deux entrants encore moins expérimentés - Clauss et Boubacar Kamara, dont c'était la première sélection - furent très compliquées pour les Tricolores.
En face, les vibrants chants des 30.000 supporters croates ont donné un supplément d'âme aux "Vatreni", qui se devaient, eux aussi, de rebondir après avoir subi une humiliation à domicile vendredi 10 juin, face à l'Autriche (3-0).
La majorité des acclamations fut pour Luka Modric, logiquement. Le meneur de jeu du Real Madrid, récemment sacré champion d'Europe, a démarré sa soirée par une belle accolade avec Benzema, avant de recevoir un immense hommage, tifo à l'appui, pour sa 150e sélection.
Il a même failli marquer sur une frappe lointaine, arrêtée par Maignan. Et il a pu jubiler sur l'égalisation des siens depuis le banc de touche, aux côtés de tout le stade, heureux comme si sa sélection avait gagné.