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L'Espagnol Rafael Nadal présente la Coupe des Mousquetaires après sa victoire au Tournoi de tennis de Roland Garros à Paris le 12 octobre 2020. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour le jeune Norvégien, affronter Nadal sur le Central de Roland-Garros en finale, c'est "le plus grand défi de l'histoire de ce sport".
"Il a 13 victoires pour zéro défaite en finale, donc ma tâche peut sembler impossible. Mais je ferai tout mon possible... comme ont fait les treize autres avant moi", a reconnu Ruud, 8e mondial à 23 ans.
"Je vais rêver (la nuit avant la finale) que je fais de grands coups gagnants et des longs échanges incroyables parce que c'est à ce prix que j'aurai une chance et il faudra que je joue le meilleur tennis de ma vie. Mais je dois y croire", a résumé le joueur aux huit titres sur le circuit, dont sept sur terre battue.
Il s'entraîne à l'académie de son adversaire aux Baléares et les deux hommes ne se sont jamais affrontés sur le circuit mais ont déjà joué des sets à l'entraînement. "Il m'a toujours battu, mais c'est parce que c'est son académie et que je voulais être gentil", a plaisanté Ruud.
"Le plus grand"
Classé dans la catégorie des spécialistes de l'ocre, il aura dimanche face à lui le maître de cette surface (472 victoires pour 46 défaites soit 91% de réussite et même 111 victoires pour 3 défaites à Roland-Garros soit 97% de réussite), le roi du court Philippe-Chatrier, le "plus grand joueur de l'histoire" selon Ruud, le détenteur du record de titres en Grand Chelem (21), le joueur au mental à nul autre pareil qui, contre toute attente, a remporté le premier Majeur de l'année à l'Open d'Australie.
Ce tableau d'images montre les 21 titres du Grand Chelem gagnés par l'Espagnol Rafael Nadal entre sa victoire à Roland-Garros à Paris le 5 juin 2005 (en haut à gauche) et celle à l'Open d'Australie le 30 janvier 2022 à Melbourne (en bas à droite). |
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Sauf que Nadal se présentera cette fois avec - en plus de ses 36 ans - un talon d'Achille bien identifié : ce pied gauche qui le fait souffrir de manière chronique et dont l'intensité de la douleur peut ruiner ses ambitions, comme à Rome en 8es de finale où il a été battu par Shapovalov après avoir serré les dents pour ne pas abandonner.
"Après ça, je n'étais pas très optimiste en ce qui concerne mon pied, tout en étant positif sur le fait que je serais en mesure de jouer ici (à Roland-Garros). Et me voilà. J'ai joué, je me suis battu, j'ai fait tout mon possible pour me donner au moins une chance de jouer la finale", a expliqué le Majorquin après sa demi-finale vendredi 3 juin.
"Et tous les sacrifices que j'ai dû faire, tous les moments que j'ai traversés pour essayer de continuer à jouer, tout ça fait sens quand on vit des moments comme ceux que je vis dans ce tournoi", a-t-il ajouté, sans dévoiler le traitement prescrit par son médecin pour supporter la douleur à Paris.
"Un peu chanceux"
Mais justement en demi-finale, après avoir enchaîné des matchs extrêmement éprouvants contre Auger-Aliassime en 8es et Djokovic en quarts, il est apparu physiquement moins incisif. Il n'a peut-être dû son salut qu'à la terrible blessure subie par son adversaire Alexander Zverev à la fin du deuxième set - alors que le match avait commencé depuis plus de trois heures - et qui l'a conduit à abandonner.
"Je pense qu'il est un peu chanceux que le match se soit terminé avant les cinq ou six heures de jeu (qui semblaient s'être engagées, NDLR) parce qu'il est apparu usé physiquement, aussi en raison du jeu et de la tactique de Sacha (Zverev)", a estimé l'ancien N°1 mondial Mats Wilander, titré trois fois à Roland-Garros, aujourd'hui consultant pour Eurosport.
Chris Evert, qui a soulevé sept fois la coupe Suzanne-Lenglen, est sur la même longueur d'ondes : "J'ai la sensation qu'il était un cran plus lent que normalement (à cause de l'âpreté de ses matchs précédents) et je me demande quel Rafa va se présenter dimanche 5 juin", a déclaré l'Américaine sur Eurosport.
Elle écarte en tout cas un écueil pour l'Espagnol, la pression d'un nouvel exploit hors du commun : "Il va chercher son 14e titre mais je ne pense pas que la pression aura un quelconque impact sur lui, il est habitué".
D'autant qu'en neuf finales de Grand Chelem contre un joueur qui s'y hissait pour la première fois, Nadal n'a été battu qu'une seule fois, par Stan Wawrinka à l'Open d'Australie 2014.
AFP/VNA/CVN