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La star de Golden State, Stephen Curry, au shoot lors du 2e match de la finale NBA, remporté par les Warriors 107-88 face aux Boston Celtics, le 5 juin à San Francisco. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les Warriors voulaient "tourner la page" après la douche froide du match N°1 et ce quatrième quart-temps où ils avaient pris une terrible saucée avec neuf paniers à trois points encaissés (40-16), qui ont fait s'évanouir leur 15 longueurs d'avance.
La perte de l'avantage du parquet les y obligeait - ils devront d'ailleurs s'imposer au moins une fois à Boston pour gagner un quatrième titre, pour leur sixième finale en huit ans.
"Tout le monde était plus impliqué. Notre engagement physique était accru et il le fallait. Nous devions aussi être beaucoup plus concentrés et agressifs", a résumé le coach Steve Kerr.
Ses joueurs ont en effet mis les ingrédients en matière d'intensité et de sérieux, maintenus jusqu'au bout. Car, comme ils s'en sont fait une spécialité cette saison, ils ont encore survolé le 3e quart-temps (35-14).
Comptant 23 points d'avance à l'entame de la dernière période, Golden State n'a cette fois pas desserré l'étau. Hors de question de laisser aux Celtics, certes bien maladroit (34%), la possibilité d'un nouveau come-back.
Poole fait "splash"
Stephen Curry (6 rbds, 4 passes, 3 interceptions), déjà prolifique au premier match (36 pts) malgré sa disparition dans le money-time, a encore été la locomotive des Warriors dans ce 3e quart-temps, en plantant 14 points dont trois paniers derrière l'arc. Et n'a même pas eu à sortir du banc dans les douze dernières minutes, synonyme de repos bienvenu.
"Nous devions jouer avec l'énergie du désespoir et c'est ce que nous avons fait. C'est un bon sentiment de se remettre sur les rails. Maintenant nous devons le faire chez eux", a-t-il commenté.
Globalement, Curry a été remarquable de justesse dans ses initiatives. Il est évidemment trop tôt pour tirer des conclusions, car le champion est loin d'être connu, mais le meneur livre une performance de MVP qu'il n'a jamais encore été en finale NBA, malgré trois bagues (2015, 2017, 2018).
Son "Splash Brother" Klay Thompson a lui en revanche encore été en difficulté aux tirs (1/8 à longue distance, 11 pts), au contraire de Jordan Poole (17 pts), enfin libéré après un première remplie de fausses notes jeudi 2 juin.
Comme Curry, il a planté cinq banderilles primées dont une du logo au centre du terrain, au buzzer du troisième quart-temps, qui a tôt fait de tuer tout suspense.
Pendant ce temps et même tout du long, la défense californienne a été acharnée, notamment à l'intérieur (24 points inscrits par Boston, 40 par Golden State), à l'image de Draymond Green (9 pts, 5 rbds, 7 passes).
Tatum surnage
Bouillant, au bord de l'exclusion en première période après un accrochage avec Jaylen Brown, l'ailier s'est démultiplié pour ériger un mur blanc face au C's, bien aidé par Keyvon Looney, encore précieux (12 pts, 7 rbds, 3 interceptions).
Golden State a été à ce point dissuasif que Boston a commis 18 pertes de balle et été intercepté 15 fois.
Tant et si bien que sa solide adresse derrière la ligne à trois points (15/37) a été l'arbre qui a caché la forêt verte. Et son tronc aura été Jayson Tatum (28 pts, 6/9 derrière l'arc, 6 rbds).
L'ailier, comme souvent durant ses play-offs, a su rebondir après sa partition manquée du match précédent. Le problème est qu'il a été le seul à surnager côté C's.
Après une très bonne entame, marquée par 13 points dans le premier quart-temps, Jaylen Brown (17 pts, 6 rbds) s'est éteint et hormis Derrick White (12 pts), aucun autre joueur n'a mis plus de six pions.
Face à des Warriors qui les ont accueillis le mors aux dents, les Celtics n'ont de fait pas redoublé d'effort en fin de seconde période.
Autant s'économiser : deux matches se profilent dans leur chaudron du TD Garden, le N°3 dès mercredi 8 juin.