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| Des joueurs de l'équipe de basket-ball Toronto Raptors. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
"Jurassic Park" existe, pas seulement dans le roman de Michael Crichton et le film éponyme de Steven Spielberg : c'est une place de Toronto où des hurlements (de joie) ont retenti dans la soirée du 21 mai pour fêter la victoire des Raptors dans leur troisième match face aux Cleveland Cavaliers (99-84).
Que leur équipe reçoive ou qu'elle joue à l'extérieur, les supporteurs des Raptors ont pris l'habitude dès que les play-offs débutent, de converger vers le "Jurassic Park".
Une ferveur unique en NBA, le Championnat de basket-ball le plus relevé du monde, favorisée il est vrai par la gratuité de l'opération, financée par les propriétaires de l'équipe.
"C'est quasiment le seul endroit de la ville où on peut voir le match sans payer" explique Daniel.
"Les billets pour les matchs sont hors de prix, la retransmission télé est sur une chaîne payante et pour aller regarder dans un bar, il faut régler les boissons !", rappelle-t-il.
La rencontre est retransmise sur un écran géant installé au-dessus de l'entrée principale du Air Canada Centre, la salle omnisports que les Raptors partagent avec les Maple Leafs, l'équipe de hockey sur glace de Toronto.
Qu'il vente ou qu'il neige (et cela n'est pas rare au Canada, même au printemps), 3.000 à 6.000 personnes se pressent au "Jurassic Park", des familles, des groupes d'adolescents, des étudiants, des fans de basket, des couples, un joyeux patchwork qui donne un air de fête populaire à ce rassemblement.
LeBron James moqué
Ragugaran, 27 ans, est venu seul : "Je suis allé vivre aux États-Unis il y a trois ans. J'ai voulu garder un lien avec Toronto, et pourquoi pas via le basket ? J'ai vite aimé les Raptors, qui ont le mérite de se battre sans vedettes dans leurs rangs. Cette saison j'ai vu presque tous les matchs à la télévision, mais là c'est un match énorme, alors j'ai préféré venir au +Jurassic Park+, pour l'ambiance".
L'ambiance est chaleureuse et bon enfant. Peu de sifflets, pas d'insultes, plutôt des applaudissements, des cris, des chants. Le public se moque gentiment de LeBron James quand il se retrouve à terre après un léger accrochage.
Toronto domine Cleveland dans ce match N°3 et les fans sont aux anges La participation de Toronto à cette finale de conférence est un évènement : jamais une équipe canadienne n'avait été aussi proche de remporter le titre NBA. Un exploit qui tombe à pic après la déroute des équipes canadiennes en NHL, le Championnat professionnel de hockey sur glace, sport-roi au Canada, "On regarde rarement la NBA, mais on a pensé que ce serait une sortie sympa. On ne regrette pas, c'est un beau spectacle gratuit, même si on doit rester debout pendant deux heures", expliquent Sonya et Dimitri, "venus presque par hasard".
Le match se termine au rythme des ovations réservées aux joueurs des Raptors, pendant qu'un fan déguisé en dinosaure enchaîne les selfies. "Jurassic Park" se vide rapidement, et la foule disparaît entre deux gratte-ciel. L'écran géant s'éteint. Il se rallumera le soir du 23 mai, pour le 4e match de cette finale complétement relancée.
AFP/VNA/CVN