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Le Suisse Roger Federer, le 12 mai à Rome. |
Le Suisse, qui fêtera ses 35 ans en août, n'avait jamais manqué une édition des Internationaux de France depuis ses débuts en Grand Chelem à Paris en 1999. Depuis, il s'est imposé une fois (2009) Porte d'Auteuil et a disputé quatre autres finales (2006, 2007, 2008, 2011).
Federer restait par ailleurs sur 65 participations consécutives aux tournois du Grand Chelem. Sa précédente absence dans un "Majeur" remontait à 1999, à l'US Open.
"J'ai le regret d'annoncer ma décision de ne pas participer aux Internationaux de France cette année. Ma condition physique s'est améliorée, mais je ne suis toujours pas à 100% et je prendrais un risque en jouant", a souligné sur son compte Facebook le recordman des titres majeurs (17), qui s'était blessé au dos début mai avant le Masters 1000 de Madrid.
Après avoir fait l'impasse sur le tournoi espagnol, Federer s'était aligné à Rome, le tournoi suivant sur terre battue, mais ses prestations ne l'avaient pas totalement rassuré.
"Si je suis comme ça à Paris, je ne joue pas. Mais je sais que dans 10 jours, je me sentirai mieux", avait déclaré le "Maître" après sa défaite dès les huitièmes de finale contre l'Autrichien Dominic Thiem, 15e joueur mondial, en deux manches (7-6 (7-2), 6-4).
Genou opéré
Federer avait choisi de ne pas participer cette semaine au tournoi de Genève, pour se ménager et arriver tôt à Paris, afin d'y prendre des repères. Mais ses sensations n'étaient pas suffisamment bonnes. "Sur la surface probablement la plus difficile, la plus exigeante pour lui physiquement, il s'est senti trop court. Je comprends son forfait même si on ne peut que le regretter", a souligné le directeur du tournoi Guy Forget.
"Ce n'était pas une décision facile à prendre. Mais je l'ai prise pour m'assurer de pouvoir jouer le reste de la saison et de prolonger ma carrière", a pour sa part expliqué le joueur helvète.
"Je suis toujours aussi motivé et enthousiaste que jamais et mon but est de retrouver mon meilleur niveau avant la saison sur herbe", précise Federer, qui espère reconquérir Wimbledon, son tournoi fétiche, où il reste sur deux défaites consécutives en finale face au No1 mondial Novak Djokovic.
Roger Federer à Madrid pour annoncer son retrait du Masters 1000 de la capitale espagnole, le 2 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Federer espère aussi remporter la médaille d'or en simple lors des Jeux de Rio (5-21 août), le dernier grand titre manquant encore à son plantureux palmarès (88 trophées).
Mais cette saison se révèle décidément très compliquée pour l'ancien No1 mondial, qui n'a disputé que quatre tournois (aucun titre) depuis janvier, alors qu'il en avait joué le double (pour 3 titres) l'an passé avant Roland-Garros 2015.
À Paris, il s'était incliné en quarts de finale face à son compatriote Stan Wawrinka, futur lauréat du tournoi.
L'arthroscopie subie à un genou début février n'a fait qu'empirer les choses. L'opération l'a éloigné des courts pendant deux mois et demi. Jamais Federer n'avait dû faire une pause aussi longue depuis le début de sa carrière.
Le dos, un mal pas nouveau
Cette blessure l'avait obligé à bouleverser son programme, alors qu'il envisageait de ne disputer qu'un seul tournoi sur terre battue cette saison, à Roland-Garros justement. Son retour sur l'ocre à Monte-Carlo en avril s'était soldé par deux victoires puis une défaite en quarts de finale face au Français Jo-Wilfried Tsonga (3-6, 6-2, 7-5).
Pour une reprise, ces résultats semblaient encourageants, mais c'était avant ces nouveaux pépins au dos. Ce n'est pas la première fois que Federer doit faire l'impasse à cause de douleurs lombaires. Il avait dû renoncer à la finale du Masters à Londres en 2014 contre Novak Djokovic pour les mêmes raisons, après s'être blessé lors d'une demi-finale épique contre Wawrinka.
Cela n'avait toutefois pas empêché Federer de revenir à la compétition moins d'une semaine plus tard, lors de la finale de la Coupe Davis face à la France, et d'offrir un premier Saladier d'argent à son pays. Aux côtés de... Wawrinka.
"Cela fait bizarre de se dire qu'il ne sera pas à Paris (...) C'est triste pour le tennis", a affirmé ce dernier à l'agence de presse suisse ATS.