La collection de la marque Kenzo. |
La marque Kenzo avait investi la Maison du judo à la périphérie de la capitale le 30 juin au matin, surprenant journalistes et acheteurs de grands magasins du monde entier en ouvrant le spectacle avec une dizaine d'acrobates debout sur une passerelle.
Deux d'entre font le poirier sur la rambarde, plusieurs mètres au-dessus de la salle. Puis ces adeptes du "parkour", pratique de saut urbain, enjambent les balustrades sur le côté de la salle, volant au-dessus des invités pour atterrir sur des tatamis d'où ils se lancent dans une série de pirouettes.
Passée cette introduction spectaculaire, la marque, dessinée par les New-Yorkais Humberto Leon and Carol Lim, présente une collection ultra-urbaine, teintée d'éléments safari comme ce tigre multicolore gueule ouverte au dos d'un blouson ou ce bermuda surligné d'un discret motif panthère.
Dans la foulée, le défilé apparemment classique pour la remuante Maison Martin Margiela, dans un luxueux hôtel particulier, a surpris par le choix de ses modèles, tous noirs et en partie "castés" dans la rue, pour présenter une collection à dominante blanche.
La veille au soir, le défilé Givenchy sentait l'encens, grâce à un diffuseur de parfum à l'entrée d'un hangar industriel. Inspirée par l'obsession de son styliste italien Riccardo Tisci pour la religion catholique, la collection multipliait tuniques-chasubles noires et imprimés représentant la Vierge ou des saints, à dominante de rouge, noir et rose.
Ensuite, la petite caravane de la mode est partie au vert pour voir la deuxième collection de prêt-à-porter masculin de la marque Berluti (LVMH), connue pour ses chaussures, sous la houlette d'Antoine Arnault, fils de Bernard (le patron du groupe français de luxe LVMH).
Coupes de champagne et petits-fours délicats en main, dans cette partie du jardin parisien du Palais-Royal privatisé pour l'occasion, les "happy few" étaient invités à déambuler entre différents tableaux vivants. De superbes hommes-objets, mannequins et non-professionnels de tous âges, luttaient contre l'ennui, marquant la pause dans un décor de roseraie, de bibliothèque anglaise.
AFP/VNA/CVN