Jacob Zuma devait rencontrer M. Medvedev à 09h30 GMT dans la ville de Sotchi, sur les bords de la mer Noire, selon l'emploi du temps transmis aux journalistes présents sur place.
Comme l'Afrique du Sud, la Russie cherche à jouer un rôle de médiateur dans le conflit en Libye. Le président Dmitri Medvedev a envoyé en juin un émissaire dans ce pays pour discuter avec les deux belligérants.
Le 4 juillet, M. Medvedev devait également rencontrer le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, dans le cadre d'une réunion du Conseil OTAN-Russie au niveau des représentants permanents, qui devrait réunir les ambassadeurs des 29 États membres de l'OTAN.
La Turquie a haussé pour sa part le ton en annonçant qu'elle retirait définitivement son ambassadeur à Tripoli, rappelé en mars en raison des combats en Libye, et en appliquant les sanctions économiques -décidées en février par l'ONU.
De plus, la Turquie, seul pays musulman de l'OTAN, reconnaît désormais le Conseil national de transition, la direction politique de l'opposition, comme étant "le représentant légitime du peuple libyen", a annoncé le 3 juillet le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, en visite à Benghazi, bastion des opposants dans l'Est.
Tout cela survient à un moment où une solution négociée du conflit semble dans l'impasse, les protagonistes campant sur leurs positions près de cinq mois après le début d'une révolte devenue guerre civile.
Illustration de ce blocage, les opposants ont rejeté le 3 juillet un accord-cadre préparé par l'Union africaine (UA) pour la Libye parce qu'il "n'inclut pas le départ de Kadhafi, de ses fils et de son cercle rapproché", a expliqué Abdel Hafiz Ghoga, un de leurs porte-parole.
"Nous avons réitéré (cette exigence) à plus d'une occasion", a-t-il ajouté, soulignant qu' "aucune future proposition ne doit inclure un quelconque avenir (à la tête du pays) pour Kadhafi et son cercle rapproché".
Un sommet de l'UA en Guinée équatoriale a adopté le 1er juillet un accord-cadre prévoyant d'écarter le colonel Kadhafi des négociations, tout en refusant d'appliquer le mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale contre le dirigeant libyen pour crimes contre l'humanité.
Le document de l'Union africaine n'appelle pas en outre explicitement Mouammar Kadhafi à céder le pouvoir.
Sur le terrain, des raids de l'OTAN ont visé le 4 juillet à l'aube le port de Zouara et des points de contrôle "civils" dans cette ville située à 120 km à l'Ouest de Tripoli, a annoncé la télévision d'État libyenne, faisant état de morts et de blessés.
"La coalition atlantique croisée colonialiste a bombardé des sites civils, notamment le port de Zouara et des points de contrôle sur la route côtière de cette ville, faisant des martyrs et des blessés", a indiqué la télévision sans autre détail.
L'agence officielle libyenne Jana, a indiqué pour sa part qu'un raid "croisé" avait visé le 4 juillet des points de contrôle à Bani Walid, à 180 km au Sud-Est de la capitale libyenne, "faisant plusieurs morts et blessés".
Un émissaire de Kadhafi reçu par le président mauritanien
Le 3 juillet, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a reçu à Nouakchott (capitale de la Mauritanie) Sleimane Sassi Chhoumi, porteur d'un message du leader libyen, Mouammar Kadhafi, a appris Xinhua de source officielle.
Cette rencontre a été consacrée à "la situation dans la région et les questions d'intérêt commun", précise l'agence mauritanienne de presse.
Le président mauritanien, qui dirige le panel de haut niveau mandaté par l'UA pour rechercher une issue au problème libyen, avait pris part, le 30 juin, au 17e Sommet des chefs d'États et de gouvernements de l'UA, où la feuille de route consacrée à la crise libyenne avait été validée.
AFP-Xinhua/VNA/CVN