Il s'agit de la première visite effectuée par un dirigeant français dans ce pays asiatique depuis près de deux décennies. M. Fillon est accompagné de Frédéric Mitterrand, ministre français de la Culture, de Valérie Pécresse, ministre française de la Recherche et de l'Enseignement supérieur, ainsi que du secrétaire d'État au Commerce extérieur Pierre Lellouche et du secrétaire d'État aux Transports, Thierry Mariani.
À l'aéroport international de Phnom Penh, M. Fillon a été accueilli par le ministre cambodgien du Tourisme, Thong Khon et l'ambassadeur de France au Cambodge, Christian Connan.
Au cours de son séjour au Cambodge, M. Fillon s'est entretenu avec son homologue Hun Sen et est reçu par le roi Norodom Sihamoni et l'ancien roi Norodom Sihanouk.
De plus, M. Fillon et le roi Norodom Sihamoni ont participé à la cérémonie de clôture pour les travaux de restauration du temple du Baphuon, l'une des ruines d'Angkor. Le 3 juillet, M. Fillon a visité également le temple d'Angkor situé dans la province de Siem Reap. Avant sa visite au Cambodge, M. Fillon a été en Indonésie.
Fillon plaide pour la régulation de la mondialisation M. Fillon s'est félicité le 1 juillet d'une "identité de vue absolue" avec le président indonésien Yudhoyono sur la nécessaire "régulation de la mondialisation" dans le cadre du G20, que la France préside en 2011 et dont Jakarta est membre.
"Bien entendu nous avons évoqué l'ordre du jour du G20", a noté M. Fillon lors d'une conférence de presse conjointe avec M. Yudhoyono, qui se rendra à Cannes en novembre pour le sommet des 20 principaux pays riches et émergents. "La France entend faire de sa présidence du G20 une étape très importante dans le sens de la régulation de la mondialisation", a-t-il relevé.
Selon le chef du gouvernement, "il s'agit de mettre en place des règles en matière de contrôle des institutions financières", "qui ne peuvent pas faire n'importe quoi".
"De la même façon, nous voulons qu'on avance sur la question des monnaies, les grandes monnaies qui assurent les échanges dans notre monde doivent correspondre à la réalité des économies qu'elles représentent", a enchaîné François Fillon. Il a en outre réaffirmé la volonté de la France d' "agir sur les prix des matières premières". Il n'est pas "sain" pour l'économie mondiale que leurs prix "soient aussi variables" et "surtout que certains spéculent (...), en particulier sur les matières premières agricoles", a avancé M. Fillon.
Le président indonésien a confirmé avoir abordé avec son hôte "le rôle du G20 et du sommet" de Cannes. Celui-ci "doit jouer un rôle fondamental pour une économie plus juste", a avancé Susilo Bambang Yudhoyono, évoquant la "nécessaire régulation des marchés pour que la crise de 2008 ne se répète pas".
Auparavant, François Fillon avait déjà développé son argumentaire lors d'une rencontre avec des étudiants à l'Universitas Indonesia, puis dans un discours à la Chambre de commerce et d'industrie franco-indonésienne.
"La mondialisation, ça ne peut pas être la loi de la jungle, la liberté du plus fort d'écraser le plus faible, la répétition des causes qui ont été à l'origine de la crise économique et financière", avait-il notamment clamé, insistant sur les "enjeux considérables" du sommet de Cannes.
XINHUA-AFP/VNA/CVN