Libye : 15 morts dans un raid de l'OTAN, selon Tripoli

Le régime libyen a affirmé que 15 personnes, dont trois enfants, avaient été tuées le 20 juin dans un nouveau raid de l'OTAN, à Sorman à l'ouest de Tripoli, une accusation aussitôt démentie par l'Alliance atlantique qui a reconnu deux bavures au cours du week-end.

Ce raid, mené vers 04h00 du matin (02h00 GMT), a visé une résidence d'un vieux compagnon de route du leader Mouammar Kadhafi, à environ 70 km à l'ouest de la capitale, selon un responsable du régime, qui a précisé que celle-ci avait été "touchée par huit missiles".

En début d'après-midi, un responsable de l'OTAN a "fermement" démenti tout raid ayant tué des civils à Sorman. "Nous n'avons pas opéré là-bas", a-t-il déclaré sous couvert de l'anonymat, ajoutant : la seule frappe cette nuit dans la région de Tripoli s'est déroulée "à Tripoli même, et pas à 04h00 du matin".

Le porte-parole du régime, Moussa Ibrahim, présent sur les lieux, a souligné de son côté que le raid avait "fait 15 morts dont trois enfants", dénonçant "un acte terroriste et lâche, qui ne peut être justifié".

La résidence appartient à Khouildi Hemidi, qui faisait partie du conseil de commandement de la révolution de 1969.

Selon M. Ibrahim, la plupart de victimes appartiennent à la famille Hemidi et deux de ses petits-enfants figurent parmi les enfants tués. Parmi les morts se trouvent également des membres de deux familles habitant à côté de la résidence.

Khouildi Hemidi s'en est sorti sain et sauf : il se trouvait au moment du raid dans un bâtiment qui n'a été que partiellement endommagé.

En l'espace de 24 heures, l'Alliance atlantique a déjà reconnu deux "bavures" en Libye à un moment où la légitimité de son intervention reste contestée et où elle stagne sur le terrain.

Dimanche, elle a admis avoir tué par erreur des civils lors d'une frappe nocturne à Tripoli, dans laquelle neuf personnes dont cinq membres d'une même famille sont mortes. Elle a expliqué avoir voulu viser "un site militaire de missiles" mais qu'il y a pu y avoir "une erreur dans le système qui peut avoir fait un certain nombre de victimes civiles".

"L'OTAN regrette la perte de vies de civils innocents", a assuré le général canadien Charles Bouchard, qui dirige l'opération en Libye.

Face au risque d'enlisement du conflit, une réunion de hauts responsables de l'ONU, de l'Union européenne, de la Ligue arabe, de l'Organisation de la conférence islamique et de l'Union africaine a ainsi insisté samedi au Caire sur la nécessité d'une solution politique.

Depuis le 15 février, le conflit a fait entre "10.000 et 15.000" morts et obligé près de 952.000 personnes à prendre la fuite, selon des organisations internationales.

AFP/VNA/CVN

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