Ban Ki-moon a tenu ces propos lors d'une vidéo-conférence de haut niveau des organisations régionales sur la Libye depuis le Caire, à laquelle ont pris part l'Union africaine, l'Union européenne, la Ligue arabe, l'Organisation de la conférence islamique, a dit son porte-parole dans un communiqué.
Le secrétaire général exprime sa forte préoccupation sur la poursuite des violences et l'impact humanitaire des combats en Libye, a dit son porte-parole, ajoutant que Ban Ki-moon a souligné l'importance des efforts coordonnés et d'un message cohérent de la communauté internationale aux acteurs sur le terrain en Libye.
"Le secrétaire général a rappelé que trouver une solution politique à la crise en Libye reste la priorité des Nations Unies", a indiqué son porte-parole en ajoutant que M. Ban a souligné le rôle joué par son envoyé spécial Abdul Ilah Khatib dans le processus de négociation en cours.
S'agissant de la situation humanitaire, le secrétaire général a noté des pénuries de stocks de nourriture et de carburant et des inquiétudes croissantes concernant l'accès à l'eau et aux soins médicaux.
La résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur la Libye est destinée à protéger les civils et elle n'autorise pas une intervention militaire au sol, indique un communiqué publié à l'issue de cette réunion. Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, le président de l'Union africaine Jean Ping, le chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, et l'envoyé spécial de l'ONU pour la Libye, Abdel-Elah al-Khateeb, ont pris part à cette conférence.
Les participants à la conférence ont souligné par ailleurs l'importance des efforts internationaux pour trouver une solution à la crise en Libye, mettant l'accent sur la protection des civils, dont l'intensification de l'aide humanitaire et le lancement du processus politique pour répondre aux aspirations du peuple libyen.
Lors d'une conférence de presse tenue au terme de la conférence, M. Moussa a dit qu'une intervention militaire au sol était écartée selon la résolution du Conseil de sécurité qui est soucieuse de protéger les civils, pas de renverser le régime.
Sur le terrain, au moins neuf personnes, dont deux enfants, ont été tués dans la nuit de le 18 juin à le 19 juin dans un raid de l'OTAN à Tripoli, a affirmé le régime libyen, qui a accusé l'Alliance atlantique de commettre des "barbaries" en visant "délibérément" des civils.
"Nous sommes au courant des affirmations du régime libyen et nous sommes en train de vérifier cela", a indiqué un responsable de l'Alliance atlantique, sous couvert de l'anonymat.
XINHUA-AFP/VNA/CVN