Les résolutions 1988 et 1989, adoptées au Conseil de sécurité, créent deux régimes de sanctions séparés, l'un contre Al-Qaïda et l'autre contre les talibans. Jusqu'à présent, il n'y avait qu'un seul système de sanctions contre les deux groupes, établi par la résolution 1267, adoptée en 1999.
"En votant aujourd'hui pour ces deux résolutions séparées, nous soulignons une nouvelle fois que la communauté internationale ne doit pas faiblir dans la lutte contre les talibans et Al-Qaïda", a indiqué Vitaly Churkin, représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies.
Notant que "les liens entre Al-Qaïda et les Taliban n'avaient pas disparus, mais qu'ils n'étaient plus les mêmes qu'en 1999", le représentant de la France auprès des Nations unies, Gerard Araud, a indiqué que le nouveau régime de sanctions "contribuera aux efforts que le gouvernement afghan, avec le soutien de la communauté internationale, déploie pour parvenir à une solution politique au conflit en Afghanistan".
Les sanctions imposées contre les membres d'Al-Qaïda et des talibans comprennent un gel des avoirs, un embargo sur les armes et des restrictions de voyages.
Les deux résolutions donnent également au gouvernement afghan plus de pouvoir pour s'occuper des individus placés sur les listes des membres des deux groupes.
"Dans le nouveau régime, le gouvernement afghan a un rôle distinct et visible à jouer dans le processus de vérification des personnes ciblées par les sanctions", a indiqué le représentant permanent de l'Allemagne à l'ONU, Peter Wittig. Et d'ajouter qu'avec un nouveau mécanisme de consultation et de coordination, le Conseil envoie un signal de confiance fort et de soutien pour les efforts afin de parvenir à la paix et à la réconciliation, menés par le gouvernement afghan.
XINHUA/VNA/CVN