Liban : cinquième jour de manifestations, plan de réformes attendu

Le Liban se prépare à de nouvelles manifestations lundi 21 octobre, journée cruciale pour un mouvement de contestation inédit contre la classe politique, le gouvernement devant se prononcer sur un plan de réformes proposé par le Premier ministre Saad Hariri.

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Des milliers de personnes manifestent à Beyrouth, le 20 octobre au Liban.
Photo : AFP/VNA/CVN

Tôt le matin, des manifestants ont coupé de nombreuses routes à travers le pays pour empêcher les employés d'aller sur leurs lieux de travail, tandis que les appels à descendre dans la rue se multipliaient sur les réseaux sociaux.

Banques, universités et écoles sont restées fermées lundi 21 octobre, alors que le mouvement de contestation paralyse le pays.

Dimanche 20 octobre, les Libanais, de tous bords, étaient des centaines de milliers à réclamer dans une ambiance festive un changement radical d'un système politique accusé corruption, de confessionnalisme et de clientélisme, sur fond de crise économique sans fin.

De Beyrouth à la ville à majorité sunnite de Tripoli, dans le Nord, en passant par les localités chiites du Sud et les villes druzes ou chrétiennes de l'Est, ils avaient défilé dans un élan exceptionnel d'unité pour exprimer leur ras-le-bol.

Le mouvement de contestation a été déclenché spontanément jeudi 17 octobre par l'annonce d'une nouvelle taxe sur les appels effectués via les applications de messagerie Internet comme WhatsApp, une décision finalement annulée.

Le lendemain, Saad Hariri donne 72 heures à sa fragile coalition gouvernementale pour soutenir ses réformes bloquées par les divisions politiques. Mais son discours a été largement interprété par les manifestants comme une tentative de sauver in extremis la classe politique.

Le gouvernement doit tenir en milieu de matinée une réunion présidée par le chef de l'État, Michel Aoun, pour se prononcer sur les réformes proposées. Dimanche 20 octobre, les principaux partis ont accepté notamment de ne plus imposer de nouveaux impôts et un programme de privatisations, selon un responsable du gouvernement.

Mais cela ne semble pas avoir suffi pour calmer la colère des manifestants.

"L'heure de vérité est arrivée", titre lundi 21 octobre L'Orient-Le Jour. "Journée test : le pouvoir ou le peuple", écrit en Une le journal Al-Akhbar, proche du Hezbollah.


AFP/VNA/CVN

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