L'histoire méconnue du trésor de Notre-Dame, témoin de l'histoire de France

Raconter l'histoire d'un trésor qui a traversé les siècles : à Paris, une exposition se penche sur celui de Notre-Dame, témoin des soubresauts de l'histoire de France, qui regagnera la cathédrale au moment de sa réouverture fin 2024.

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Une vierge présentée dans le cadre de l'exposition "Le trésor de Notre-Dame de Paris", au musée du Louvre à Paris le 16 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Contrairement aux idées reçues, il n'a pas été touché par l'incendie de 2019. Par précaution toutefois, il avait été évacué vers les réserves du Louvre, hôte de cette exposition qui ouvre mercredi 18 octobre.

"On a fait un vrai travail de recherche pour tenter d'étudier ce trésor dont l'histoire reste méconnue", souligne auprès de l'AFP, Anne Dion-Tenenbaum, l'une des commissaires de l'exposition.

Le reliquaire de la Sainte Couronne d'épines, une Vierge à l'enfant en argent massif, ou des vêtements sacerdotaux figurent parmi les 120 objets - principalement liturgiques - présentés au public.

D'emblée, une question se pose. Comment parler d'un trésor qui a été en grande partie détruit lors de la Révolution de 1789 ? À travers des gravures, des tableaux et des manuscrits, dit la co-commissaire, qui explique que les premiers témoignages concernant ce trésor remontent au VIe siècle.

Un buste de Saint-Louis présenté dans le cadre de l'exposition "Le trésor de Notre-Dame de Paris", au musée du Louvre à Paris le 16 octobre. 
Photo : AFP/VNA/CVN

"On a retrouvé des inventaires qui permettent de mieux connaître et d'imaginer la richesse du trésor", souligne-t-elle.

Les reliquaires et l'orfèvrerie liturgique ont été entièrement détruits à la Révolution. Seuls les manuscrits ont été épargnés, avant d'être disséminés un peu partout sur le territoire.

"On est face à un trésor qui, en plus d'avoir traversé l'histoire, en a été le témoin", insiste Mme Dion-Tenenbaum.

C'est avec Napoléon Ier, sacré en 1804 à Notre-Dame, que ce trésor va se reconstituer et s'enrichir. Viendront aussi des dons des souverains Charles X (1824-1830) ou encore Louis-Philippe (1830-1848). Bien que sacré à Reims, le premier octroie en 1825 une somme destinée à confectionner un ornement liturgique pour Notre-Dame.

À partir de 1845, c'est au tour d'Eugène Viollet-le-Duc de prendre soin de ce trésor et d'assurer sa postérité. Alors chargé de la restauration de la cathédrale et de la reconstruction de la sacristie, qui accueille le trésor, il propose de créer un nouveau mobilier liturgique et des reliquaires en harmonie avec l'architecture gothique.

AFP/VNA/CVN

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