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Un mémorial improvisé avec les photos de victimes de narco-trafiquants, devant le palais de justice où est jugé l'ancien président du Honduras, Juan Orlando Hernandez, pour trafic international de drogue, le 7 mars 2024 à New York. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"JOH" a été reconnu coupable d'association de malfaiteurs en vue de trafic de drogues et en vue de trafic d'armes, ainsi que de possession d'armes.
"Juan Orlando Hernandez a abusé de sa position de président du Honduras pour faire du pays un narco-État où les trafiquants de drogue violents pouvaient opérer en quasi-impunité, et le peuple du Honduras et les États-Unis ont été contraints d'en subir les conséquences", a réagi le ministre américain de la Justice, Merrick Garland, en se félicitant de cette condamnation.
"Je suis innocent, dites-le au monde, je vous aime", a lancé, après la lecture du verdict, l'ancien chef d'État de 55 ans, qui comparaissait détenu, en s'adressant à des membres de sa famille et aux trois généraux venus témoigner en sa faveur.
La sentence sera prononcée le 26 juin. Juan Orlando Hernandez encourt la prison à vie, une peine dont ont déjà écopé devant la justice américaine son frère Tony Hernandez et le collaborateur de ce dernier, Geovanny Fuentes, impliqués dans le même réseau.
"Super autoroute"
Juan Orlando Hernandez, alors président du Honduras, le 1er novembre 2021 à Glasgow. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon les procureurs américains, l'accusé a participé et protégé un réseau qui a expédié plus de 500 tonnes de cocaïne aux États-Unis entre 2004 et 2022, alors qu'il était membre du Congrès, président du Congrès puis président de la République.
En retour, il aurait reçu des millions d'USD des cartels, dont celui de Sinaloa, dirigé par le célèbre narcotrafiquant mexicain Joaquin "Chapo" Guzman, condamné depuis à la prison à vie aux États-Unis.
Pendant la présidence de "JOH", le Honduras était devenu une "super autoroute" par laquelle passait une grande partie du trafic de drogue de la Colombie vers les États-Unis, ont déclaré les procureurs.
"Nous allons leur mettre de la drogue dans le nez (des Américains) et ils ne le remarqueront même pas", aurait dit un jour l'accusé, selon un témoin au procès.
Juan Carlos Hernandez avait été extradé en avril 2022 vers les États-Unis, trois mois après avoir cédé la présidence à son successeur, Xiomara Castro.
AFP/VNA/CVN