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Les voitures calcinées à cause des violences des gangs à Port-au-Prince. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les autorités, qui ont perdu le contrôle de larges zones de la capitale au profit de bandes criminelles, ont publié un "arrêté instaurant l'état d'urgence sécuritaire sur toute l'étendue du département de l'Ouest", qui comprend Port-au-Prince, "pour une période d'un mois".
La situation en Haïti "est plus qu'insoutenable pour le peuple haïtien", avait dénoncé mercredi 6 mars le Haut-Commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme, Volker Türk, précisant que 1.193 personnes ont été tuées depuis le début 2024 à cause de la violence des gangs.
Volker Türk a appelé au déploiement urgent d'une mission multinationale de soutien à la police nationale haïtienne débordée, soulignant que "la réalité est telle que, dans le contexte actuel, il n'y a pas d'alternative pour protéger la vie des gens".
Les violences des gangs ont aussi fait 692 blessés depuis début janvier, "des chiffres choquants", selon M. Türk. Les bandes criminelles, qui contrôlent la majorité de la capitale Port-au-Prince ainsi que les routes qui y mènent, s'en prennent depuis quelques jours à des sites stratégiques du pays : académie de police, aéroport et plusieurs prisons, d'où ont pu s'évader des milliers de détenus.
APS/VNA/CVN