"Il n'est pas facile de convaincre l'Europe d'avoir une approche commune" mais la notion clef de solidarité "doit avoir une vraie substance", a insisté la veille Alexandr Vondra, vice-Premier ministre tchèque chargé des affaires européennes, dont le pays préside l'UE.
La stratégie fixe 6 projets d'infrastructures à développer prioritairement pour diversifier les sources d'approvisionnement.
Les 27 veulent développer un "corridor gazier du Sud", faisant transiter vers l'UE du gaz de la mer Caspienne ou du Proche-Orient. Y figure notamment le projet européen phare Nabucco, un gazoduc de 3.300 km qui doit passer par la Turquie.
Ils promettent de mieux relier au reste de l'UE les Pays baltes. Autres chantiers : les infrastructures de gaz naturel liquéfié, un réseau d'éoliennes offshore en mer du Nord, l'amélioration de l'interconnexion entre l'Europe et le Sud méditerranéen, ainsi qu'une amélioration de l'axe européen Nord-Sud.
L'idée est de donner une forte impulsion politique à des projets nécessitant de colossaux investissements.
La Commission doit présenter cette année une proposition sur le gaz, qui sera un nouveau test de solidarité pour l'UE.
En revanche, toute idée de créer des stocks stratégiques obligatoires de gaz (5 fois plus coûteux que les stocks de pétrole) suscite "une très grosse réticence" même si la Pologne est pour, notent plusieurs sources diplomatiques. Les stocks de gaz se sont pourtant avérés salvateurs durant la récente crise.
Les ministres doivent avoir aussi à discuter d'une proposition controversée de la Commission pour dépenser 3,5 milliards d'euros, tirés du budget européen, en faveur d'une longue liste d'infrastructures énergétiques (dont Nabucco).
AFP/VNA/CVN