M. Abbas a confié aux journalistes alors qu'il rencontrait le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à sa résidence à Ramallah qu'il refuse de reprendre des discussions de paix à la case départ avec Israël tant que les activités de colonisation en Cisjordanie se poursuivent. "Il n'est pas question de reprendre à zéro", a souligné M. Abbas, ajoutant que "tout dialogue futur entre Israël et nous doit être mené par l'arrêt de toute sorte d'activités de colonisation".
M. Abbas a aussi conditionné la reprise des négociations de paix avec Israël à la levée de tous les barrages routiers et au redéploiement des forces israéliennes sur leurs positions avant l'Intifada palestinienne de septembre 2000.
Les négociations de paix entre Israël et l'ANP ont été suspendues l'année dernière suite à une série d'attaques militaires israéliennes sur la bande de Gaza. "Si les activités de colonisation ne s'arrêtent pas, toutes les négociations de paix seront sans succès et inutiles", a-t-il martelé.
M. Abbas a aussi indiqué que les Palestiniens ne reprendront aucune négociation de paix avec Israël avant la formation d'un nouveau gouvernement israélien. L'ANP est préoccupée par le fait que le dirigeant de la droite Benjamin Netanyahu deviendra le nouveau Pre- mier ministre israélien.
Concernant les négociations sur une trêve avec Israël, le Hamas a déclaré le 16 février que sa délégation devait quitter l'Égypte hier et attendre jusqu'au moment où le Caire reçoit une réponse définitive d'Israël à une trêve de 18 mois déjà acceptée par le mouvement palestinien.
Taher al-Noono, porte-parole du gouvernement du Hamas à Gaza, actuellement au Caire, a annoncé dans un communiqué écrit envoyé aux journalistes qu'Israël a demandé encore plusieurs jours aux médiateurs égyptiens pour avoir une réponse finale visant à atteindre un accord de cessez-le-feu avec le Hamas.
Les négociations sur une trêve à long terme entre Israël et le Hamas, sous médiation du Caire, se poursuivent toujours alors que l'État hébreu a présenté de nouvelles conditions telles que la libération de son soldat enlevé Gilad Shalit.
Le Hamas avait déjà accepté une trêve de 18 mois tandis que "les nouvelles conditions israéliennes visent à saper l'accord conclu entre le Hamas et l'Égypte", a critiqué M. al-Noono. Israël tente de lier l'affaire du soldat Shalit à l'accord de trêve, "une initiative que le mouvement du Hamas rejette totalement qui insiste sur le fait que les 2 affaires sont complètement séparées", a souligné le porte-parole.
XINHUA/AFP/VNA/CVN