Le Hamas "rejette ces conditions" qui "entravent délibérément les efforts" de l'Éypte, qui sert de médiateur, a affirmé dans un communiqué le mouvement islamiste, qui contrôle la bande de Gaza.
Israël "veut utiliser la trêve et Shalit à des fins politiques dans le cadre des tractations en cours" en vue de former un nouveau gouvernement israélien, a pour sa part déclaré à l'AFP un porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum.
"Le cabinet de sécurité israélien a décidé à l'unanimité que la libération du soldat Shalit était la condition à tout accord avec le Hamas et à l'ouverture des points de passage" avec la bande de Gaza, a déclaré Meïr Sheetrit, ministre de l'Intérieur et membre du cabinet de sécurité israélien.
Cette instance, composée de 12 ministres, est chargée de prendre des décisions majeures pour la politique israélienne qui sont ensuite entérinées par l'ensemble du gouvernement.
"Il serait impensable pour quiconque de parvenir à un accord, par le biais de l'Égypte ou non, avec le Hamas sans la libération de Gilad Shalit", a insisté M. Sheetrit.
Ce vote crucial est intervenu après un durcissement de la position israélienne sur les conditions de la trêve, notamment l'ouverture des points de passage avec la bande de Gaza.
Même ton du côté de l'Autorité palestinienne. "La condition israélienne pour une libération de Shalit constitue un obstacle et nous mettons en garde Israël d'empêcher un accord de trêve", a déclaré à l'AFP Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas.
Il a appelé l'administration américain de Barack Obama à "exercer des pressions sur Israël pour parvenir à une trêve, afin d'ouvrir la voie à une reconstruction de Gaza, une ouverture des frontières et un arrêt des souffrances des Palestiniens".
L'issue du vote du cabinet israélien pourrait provoquer des tensions avec l'Égypte, un des rares pays arabes à entretenir des relations diplomatiques avec Israël.
AFP/VNA/CVN