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Un masque posé sur la table d'un élève de primaire, le 29 novembre à De Bilt, aux Pays-Bas. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En pleine flambée de COVID-19 en Europe, l'OMS a appelé, mardi 7 décembre, à mieux protéger les enfants, actuellement la classe d'âge la plus touchée, tout en gardant la vaccination obligatoire de la population comme une option de "dernier ressort absolu".
Sur le Vieux continent, où l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a dit redouter 500.000 morts supplémentaires d'ici au printemps, plus de 120.000 personnes sont mortes du COVID-19 depuis cet avertissement lancé le mois dernier. À l'approche des fêtes de fin d'année synonymes de retrouvailles familiales et de nombreux voyages, le bilan évolue actuellement à un "plateau élevé" de plus de 4.000 morts par jour, selon l'organisation.
Sur fond d'inquiétude autour du variant Omicron, les cas augmentent actuellement en Europe dans toutes les catégories d'âge, "avec les taux les plus élevés observés actuellement parmi les 5-14 ans", parfois deux à trois fois plus élevés que dans le reste de la population, a souligné l'OMS Europe.
Pour éviter de nouvelles fermetures de classe et le retour de l'enseignement à distance, elle a conseillé de renforcer les tests et l'usage des masques dans les écoles et d'envisager la vaccination au niveau national des enfants scolarisés, approuvée par plusieurs agences du médicament dans le monde.
Lundi 6 décembre, une étude de la Banque mondiale et de plusieurs institutions internationales avait mis en garde sur l'impact encore plus lourd que prévu de la pandémie sur l'éducation et l'avenir des enfants dans le monde. Selon celle-ci, la génération de jeunes actuellement à l'école risque de perdre dans sa vie près de 17.000 milliards d’USD de revenus en raison des fermetures d'établissements scolaires liées à la pandémie.
Préparer la "victoire" contre Omicron
Malgré la forte reprise de l'épidémie en Europe, la vaccination obligatoire, décidée ou envisagée par certains pays, doit rester un recours de "dernier ressort absolu", a affirmé l'OMS mardi 7 décembre.
Une fillette autrichienne reçoit une dose de vaccin anti-COVID à Vienne. |
Photo : Xinhua/VNA/CVN |
Elle doit être décidée "seulement quand toutes les options possibles pour augmenter le taux de vaccination ont été épuisées", du fait notamment des possibles effets pervers sur la "confiance du grand public". "Ce qui est acceptable dans une société n'est pas efficace ou acceptable dans une autre", a souligné l'OMS.
Sans apporter de nouvelles évaluations scientifiques, l'organisation a de nouveau affiché sa préoccupation sur le nouveau variant Omicron, mais a appelé à ne pas attendre qu'il soit dominant pour agir. "L'Omicron est en vue et en hausse et nous avons raison d'être préoccupés et prudents. Mais le problème maintenant c'est Delta et la façon dont nous réussirons contre Delta aujourd'hui sera une victoire contre Omicron demain", avant que les cas n'augmentent massivement.
La Norvège, qui doit annoncer mardi soir 7 décembre de nouvelles mesures contre la reprise de l'épidémie, a dit s'attendre à ce que le nouveau variant, détecté en premier en Afrique australe, devienne majoritaire dans le pays nordique "au plus tard en janvier". Selon le dernier pointage du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), 212 cas avaient été confirmés avec certitude dans les 27 pays de l'UE lundi 6 décembre à la mi-journée.
L'agence sanitaire de l'Union européenne chargée des épidémies s'attend elle à ce que le variant Omicron devienne majoritaire en Europe dans les "tout prochains mois". Plusieurs pays se sont ajoutés à la liste des nations touchées ces derniers jours, avec des premiers cas rapportés en Argentine ou aux îles Fidji.
Le spectre des restrictions de voyage est également de retour. Les autorités américaines ont prié lundi 6 décembre leurs ressortissants d'éviter de se rendre dans une dizaine de pays dont la France et le Portugal, pourtant parmi les mieux vaccinés d'Europe.
AFP/VNA/CVN