>>Face au rebond de la pandémie, la BCE se prépare à agir
>>L'économie mondiale sort lentement des abysses de la crise provoquée par le COVID-19
L’euro recule face au dollar américain. |
Photo : Reuters/VNA/CVN |
Vers 20h45 GMT, l'euro cédait 0,62% face au billet vert à 1,1673 dollar après être redescendu un court instant à son niveau de fin septembre. Depuis le début de la semaine, la monnaie unique a perdu plus de 1,5% face au billet vert.
La BCE a opté jeudi pour le statu quo monétaire dans un contexte de grande inquiétude liée à la deuxième vague de COVID-19, le principal taux d'intérêt ayant été maintenu à zéro. "La décision de la BCE a peut-être déçu certains", a commenté Andrew Kenningham, analyste de Capital Economics, "mais si la Banque n'a pas modifié sa politique aujourd'hui, elle a clairement indiqué son intention d'apporter un soutien accru en décembre", a-t-il ajouté.
Dans un communiqué bien plus volontariste qu'attendu, l'institution explique qu'elle va "ajuster ses instruments, le cas échéant, pour faire face à l'évolution de la situation" alors que les risques pour la croissance sont "clairement" présents, a expliqué une porte-parole de l'institution monétaire.
"Nous n'allons pas rester sans rien faire, nous utiliserons tous les instruments à notre disposition avec l'entière flexibilité dont nous disposons (...) pour faire face aux développements" sur le front de la pandémie, a déclaré la présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde lors d'une conférence de presse qui a suivi la réunion.
Les deux premières économies de la zone, l'Allemagne et la France, ont décidé mercredi 28 octobre de nouvelles mesures drastiques pour contrer la propagation du COVID-19, la France optant même pour un reconfinement général.
Le dollar continuait pour sa part de profiter de l'aversion au risque et s'appréciait face aux principales monnaies. La première économie mondiale a renoué officiellement avec la croissance au troisième trimestre, avec un bond historique du Produit intérieur brut (PIB) de 33,1% en rythme annualisé, selon une estimation préliminaire du département du Commerce publiée jeudi 29 octobre.
Les investisseurs se tournaient aussi vers le billet vert dans l'attente des élections américaines qui auront lieu mardi. "Nous nous attendons à ce que l'aversion au risque profite au dollar jusqu'à la semaine prochaine. Mais à plus long terme, quel que soit le parti à la présidence et au Sénat américains, le dollar va probablement être plus faible en 2021", estime Jeffrey Halley, analyste chez Oanda.
Pour Mazen Issa de TD Securities, l'incertitude sur l'obtention rapide des résultats électoraux jouait aussi en faveur du dollar : "plus longtemps on sera sans résultat, plus le dollar s'échangera à la hausse", a-t-il affirmé.
APS/VNA/CVN