Il y a mille et une façons de découvrir un pays, une région. Trente étudiants britanniques se sont choisis une règle simple mais efficace pour un séjour inoubliable (du 5 au 17 juillet) au Vietnam : fuir les sites touristiques et les hôtels, et découvrir le Vietnam et ses habitants par eux-mêmes, en dehors des sentiers battus, au contact des locaux autant que possible. C’est ainsi qu’ils ont choisi des activités de volontariat et humanitaires dans la province de Trà Vinh (Sud) et à Hô Chi Minh-Ville.
Le groupe n°4, composé de cinq étudiants et de deux volontaires vietnamiens est en train de chercher le chemin conduisant au lieu demandé. |
Le groupe n°4, composé de cinq étudiants et de deux volontaires vietnamiens est en train de chercher le chemin conduisant au lieu demandé. Photo : CTV/CVN |
Découverte originale de Hô Chi Minh-Ville
07h00. Au bord du lac Con Rùa (lac de la Tortue). Divisés en cinq groupes, ces jeunes Britanniques participent à un jeu. Avant, tous doivent apprendre par coeur Bac kim thang, une chanson folklorique vietnamienne. «Les groupes qui arrivent à la chanter ont le droit de lire le défi ou la question qui les attend», informe Danh, un membre du comité d’organisation.
07h41. Le groupe n°4, composé de cinq étudiants et de deux volontaires vietnamiens, lève la main pour interpréter la chanson. Après leur prestation... calamiteuse, on leur donne à lire une question. Il s’agit de trouver un lieu. Jonathan se met à étudier les lignes de bus intra-muros, tandis que les autres membres du groupe vont à la pêche aux infos sur leur iphone connecté à Internet.
07h55. Enfin, la réponse a été trouvée. Il s’agit d’un lieu près du lac Con Rùa, à quelques minutes de marche.
08h10. Parc du 30 Avril. Un défi cette fois : «Par quel moyen pouvez-vous demander une personne inconnue de vous donner 10.000 dôngs?». Comme personne ne parle vietnamien, un groupe décide de vendre du... papier toilette. Fiona et David accostent un groupe de jeunes à un café. Ils ont l’air d’accord mais demandent en plus à Fiona de leur entonner une chanson vietnamienne. Elle ne peut pas. Jonathan la tire de ce mauvais pas avec quelques pas de breakdance. Hilares, les jeunes Vietnamiens les récompensent avec un billet de 10.000 dôngs.
08h31. Parc du coin de la rue Truong Dinh. Sur le chemin, rue Nguyên Du, avec leurs volontaires vietnamiens, les étudiants britanniques ont posé pas mal de questions pour se renseigner sur la mégapole du Sud. «Est-ce que le café de marque Highland est mieux que celui Viêt ?», «Pourquoi y a-t-il trop de motos à Hô Chi Minh-Ville?».
10h30. Musée des témoignages de la guerre. À cause de la canicule, la plupart des jeunes sont sur les rotules. Il est grand temps d’aller se poser dans une petite gargote...
L’humanitaire avant tout
Les étudiants s’échangent des infos avant d’installer des panneaux solaires pour les familles de l’îlot Hô. |
Avant d’arriver à Hô Chi Minh-Ville, qui marque la fin de leurs «vacances», les étudiants de l’ICL étaient allés à Trà Vinh, où ils avaient aidé 30 familles de l’îlot Hô, coincé entre les fleuves Tiên et Hâu, à s’équiper de technologies à énergie solaire. Les étudiants avaient été aidés par des volontaires du projet «A Helping Hand», de l’Association des étudiants vietnamiens de l’ICL, en coopération avec le groupe des volontaires Frogsleap Foundation composé d’étudiants vietnamiens.
En plus, ils avaient offert des ordinateurs et plus de 200 livres à deux écoles primaires locales, et donné des cours d’anglais aux élèves.
«Une expérience inoubliable», a confié Holly Wilson, étudiant en biologie, 20 ans. Vivre sans électricité ni eau courante nous a vraiment choqué au début», a partagé Holly.
Benjamin Edward, étudiant en médecine, a quant à lui été surpris par l’optimiste des habitants de l’îlot de Hô, malgré leur vie précaire. «Souriants et optimistes dans n’importe quelle circonstance», a-t-il résumé. Une impression partagée par Manuel, étudiant en ingénierie.
«Après ce séjour, je devrais faire le point sur ma vie confortable à Londres. Est-ce que je n’exige pas trop de choses qui sont en fin de compte pas vraiment nécessaires ?», s’interroge Benjamin.
«Pour pouvoir participer à ce projet, Holly et les autres membres de la délégation ont dû financer en partie leur voyage», a révélé Lê Quang Huy, président de l’Association des étudiants vietnamiens à l’ICL. De telles activités se montent à 45.000 livres sterling (l’équivalent de 1,5 milliard de dôngs), dont près de la moitié provient d’un généreux donateur et le reste de ces jeunes.
Diêu An/CVN