"Je veux dire aux Tigres : déposez les armes et rendez vous aux forces de sécurité", a déclaré le président Rajapakse lors d'un rassemblement public dans le district de Kurunegala, dans le Nord-Ouest du pays.
Les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE), acculés dans une région du Nord-Est de l'île, sont encerclés et ont pris des milliers de civils en otage, a-t-il accusé.
"Ils doivent laisser partir les civils et se rendre sans condition", a dit M. Rajapakse.
Au terme de 37 années de conflit - la plus longue guerre en cours en Asie -, les troupes de Colombo mènent leur offensive finale contre le LTTE dans le Nord-Est du Sri Lanka, où survivent environ 200.000 civils tamouls. Des centaines d'entre eux ont été tués depuis le 1er janvier, selon l'ONU et le CICR.
Récemment, le Premier ministre sri-lankais Ratnasiri Wickremanayake avait tendu la main aux combattants des Tigres, offrant une amnistie aux guérilleros qui déposeraient les armes tout en excluant de négocier les conditions d'une reddition.
Mais son secrétaire à la Défense, l'influent Gotabhaya Rajapakse, frère du président Rajapakse, avait aussitôt rejeté toute négociation avec la rébellion en martelant qu'il n'accepterait qu'une capitulation totale.
"Je dois les avertir que nous n'arrêterons pas nos opérations contre le terrorisme jusqu'à ce que nous ayons atteint notre objectif final", a mis en garde samedi M. Rajapakse.
Selon l'armée, les rebelles sont encerclés dans une zone de moins de 100 km² dans le district de Mullaittivu où 120.000 civils seraient également piégés.
Les rebelles ne peuvent plus s'échapper par la mer, a affirmé le chef de l'État sri lankais : "Ils peuvent sauter dans le lagon mais ils ne peuvent plus sauter dans la mer".
L'un des chefs des Sea Tiger (Tigres des mers), la force navale du mouvement rebelle, a été tué aux côtés de 10 autres rebelles vendredi soir dans une frappe aérienne, selon l'armée.
AFP/VNA/CVN