Les taxis de Londres voient leurs avenirs en noir

Icônes de Londres, les "blackcabs", ces fameux taxis noirs aux formes trapues qui sillonnent la capitale britannique, craignent de disparaître face à la prolifération des "minicabs", des véhicules sans aucune originalité que l'on peut commander à l'avance.

Les "blackcabs" sont synonymes de Londres au même titre que Big Ben ou Buckingham Palace, mais, depuis 2002, une libéralisation du marché a fait naître les "minicabs" : véhicules sans réel signe distinctif, ils peuvent venir chercher le client n'importe où, à condition que celui-ci ait réservé la course au préalable, par téléphone ou par internet. Les "blackcabs" conservent cependant seuls le droit de répondre aux appels de piétons dans la rue.

Les "minicabs", qui se vantent d'être moins chers que leurs concurrents, n'ont pas de compteur tarifaire, le montant de la course est fixé dès le départ en fonction du trajet.

En quelques années, leur nombre s'est envolé : ils sont aujourd'hui 50.000, soit déjà 2 fois plus que leurs concurrents historiques.

"Qu'est-ce qu'on peut faire avec les minicabs ? Je pourrais vous le dire mais ça serait pas mal moyenâgeux. Les brûler, les couvrir de goudron, les exécuter sur la place publique...", lance un chauffeur de taxi "traditionnel" lors de sa pause thé.

"On va finir comme les bus à impériale et les cabines téléphoniques rouges", ajoute un de ses collègues, en référence à 2 autres emblèmes de Londres également menacés de disparition.

Les taxis noirs avancent une certaine qualité de service : ils ont récemment été élus meilleurs au monde dans une étude internationale. Pour avoir l'honneur de rejoindre leurs rangs, il faut réussir un examen redoutable baptisé "la connaissance" et qui nécessite des années d'étude pour apprendre par coeur toutes les rues de Londres, les itinéraires les plus rapides en fonction de l'heure et du trafic, etc.

Mais l'arrivée des navigateurs satellites permet aujourd'hui de faire le même travail, ou presque, en pressant quelques boutons.

"Les taxis devraient faire attention car s'ils n'évoluent pas, ils mourront", avertit John Griffin, fondateur-président d'Addison Lee, plus importante compagnie de "minicabs".

Transport for London, l'organisme chargé de gérer le système de transports londonien, essaie d'apaiser la grogne. Taxis noirs ou autres offrent tous un service "de haute qualité", estime l'agence.

AFP/VNA/CVN

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