Les océans ne devraient donc pas voir leur niveau augmenter de plusieurs mètres d'ici 2100, comme certains scientifiques l'avaient craint, selon la nouvelle étude paraissant dans la revue scientifique Nature Geoscience.
Mais des inondations plus fréquentes sont à redouter dans certaines régions du monde, notamment les deltas, selon Mark Siddall (Université de Bristol, Grande-Bretagne) qui a dirigé ces travaux.
"Une hausse de 50 cm serait très dangereuse pour le Bangladesh, et pour toutes les régions situées à basse altitude. Et 50 cm, c'est une moyenne, localement, la hausse pourrait atteindre un mètre, voire plus", met-il en garde.
Le réchauffement de l'eau de mer suffit à augmenter son volume, même sans inclure la fonte des glaces dont le seul impact, sur la hausse du niveau des océans, a été estimé à 17 cm par les experts du GIEC.
L'équipe de Mark Siddall s'est servi de données fournies par les coraux fossiles et les carottes de glace (échantillon retiré des calottes glaciaires) pour modéliser l'évolution du niveau des mers au cours des 22.000 dernières années.
Les chercheurs aboutissent à des résultats similaires à ceux du GIEC, tout en utilisant une approche différente, "ce qui renforce la confiance avec laquelle on peut interpréter les résultats du GIEC", souligne le Dr Siddall.
"Notre modèle indique que l'impact sur le niveau des mers du réchauffement au 20e siècle se poursuivra pendant de nombreux siècles à l'avenir. Et constituera par conséquent une importante composante du changement climatique", conclut-il.
AFP/VNA/CVN