De nombreux défis continuent de se poser à l'UA, comme ceux qui résultent des difficultés à sécuriser les ressources nécessaires au déploiement de ses troupes et à son développement de long terme, a souligné M. Ban.
Rappelant le rôle indispensable que jouent les organisations régionales dans les travaux du Conseil, il s'est dit encouragé par les progrès accomplis, à cet égard, avec la Commission de l'UA.
L'UA continue de développer ses capacités de maintien de la paix avec l'appui du Département des opérations de maintien de la paix des Nations unies, a dit le secrétaire général de l'ONU.
Le président du Groupe d'experts UA-ONU sur les modalités d'appui des opérations de maintien de la paix de l'UA, Romano Prodi, a présenté un rapport qui fait des recommandations spécifiques à cet égard.
Au centre de l'analyse se trouve la relation stratégique entre le Conseil de sécurité et le Conseil de paix et de sécurité de l'UA, qui est soutenue par celle liant le secrétariat de l'ONU à la Commission de l'UA en vue de promouvoir la paix et la sécurité en Afrique.
Dans les 2 cas, a fait observer M. Ban, cette relation a été renforcée, mais il reste encore à mettre au point une capacité de réponse qui permettrait à l'ONU et à l'UA de travailler ensemble à la prévention des conflits plutôt que de simplement agir de manière réactive.
Selon M. Prodi, d'énormes progrès ont été réalisés, tant par l'UA que par les communautés économiques régionales de l'Afrique, mais ils doivent encore être consolidés afin que l'UA puisse pleinement contribuer à la sécurité mondiale et jouer un rôle de premier plan dans le déploiement des efforts internationaux destinés à apporter la paix sur le continent africain.
L'Architecture africaine de paix et de sécurité (AAPS) ne peut opérer de manière isolée, a déclaré M. Prodi, pour qui il est important d'adopter une "vision partagée" entre l'ONU et l'UA.
Améliorer la coordination n'est pas suffisant et doit aller de pair avec la construction d'une capacité institutionnelle à travers laquelle l'Afrique pourra se prendre en charge, a poursuivi M.Prodi. Cela suppose un renforcement des capacités actuelles. On pense d'abord aux capacités militaires, mais cela ne suffit pas, a-t-il encore noté.
Concrétiser la "vision commune" exige des ressources énormes, a- t-il ajouté. Le Groupe d'experts a, à cet égard, examiné diverses possibilités, a-t-il rappelé, notamment celle de contributions mises en recouvrement par l'ONU, ou encore la création d'un fonds d'affectation spéciale "multidonateurs", qui serait alimenté par des contributions volontaires.
Le Groupe d'experts estime que le moment est venu pour les Nations unies d'approfondir toutes les questions relatives au rôle de l'UA, a affirmé M. Prodi.
Si un tel fonds d'affectation spéciale est créé, sa complexité sera telle que le Groupe d'experts suggère aussi que le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en assume initialement la gestion depuis Addis-Abeba, avec l'idée que l'Union africaine prenne rapidement la relève.
Certaines recommandations du Groupe d'experts peuvent être mises en oeuvre rapidement, notamment celles qui concernent le renforcement de la coopération politique, a indiqué M. Prodi.
XINHUA/VNA/CVN