Selon le sénateur Richard Gordon, un des leaders du groupe islamiste Abou Sayyaf, a accepté le 18 mars soir de relâcher un des otages tandis que l'armée a consenti à un "redéploiement" de ses effectifs dans la zone. "L'armée va se redéployer en dehors du secteur de façon à ce que l'un de nos collègues puisse être libéré", a-t-il dit.
La Philippine Mary Jean Lacaba et ses 2 collègues, le Suisse Andreas Notter et l'Italien Eugenio Vagni, ont été enlevés le 15 janvier sur l'île de Jolo alors qu'ils visitaient une prison.
Des affrontements meurtriers ont éclaté en début de semaine entre l'armée et les rebelles islamistes, faisant naître des craintes sur la vie des otages. "La sécurité des membres du CICR est la priorité", a assuré l'armée dans un communiqué. Elle a également promis de se redéployer afin de laisser le champ "à d'autres méthodes pacifiques visant à obtenir la libération des victimes".
Une fois le premier otage libre, un ex-rebelle fera office de négociateur avec les islamistes pour assurer la libération des 2 autres.
Abou Sayyaf, accusé par Manille et Washington de liens avec Al-Qaïda, est spécialisé dans les enlèvements avec demande de rançon, en particulier d'étrangers.
Les autorités soupçonnent aussi le groupe de liens avec Al-Qaïda et avec l'organisation islamiste régionale Jamaah Islamiyah (JI) accusée d'avoir fomenté l'attentat qui avait fait 202 morts sur l'île indonésienne de Bali en 2002.
Abou Sayyaf avait revendiqué l'incendie criminel qui avait fait une centaine de morts dans un ferry au large de Manille en février 2004, le plus meurtrier de l'histoire du pays.
AFP/VNA/CVN