Le gouvernement "devra accepter de rediscuter avec les syndicats sur la base des revendications que nous avons présentées en début d'année", qui parlent "de l'emploi, du pouvoir d'achat, des investissements, des politiques publiques", a déclaré hier matin Bernard Thibault, secrétaire général du principal syndicat français, la CGT.
Le trafic aérien était notamment légèrement perturbé à l'aéroport parisien d'Orly, où plusieurs vols étaient annulés. La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a prévu des perturbations du trafic aérien "sur l'ensemble du territoire" en raison des arrêts de travail d'aiguilleurs du ciel.
La SNCF (chemins de fer français), où le mouvement de grève a commencé le 18 mars soir, paralysant le trafic des trains de nuit, a, de son côté, indiqué que le trafic ferroviaire était perturbé, notamment le réseau de la région parisienne.
La SNCF a prévu d'assurer en moyenne 60% des TGV, le trafic devant cependant être normal pour les Eurostar vers Londres et Thalys vers Bruxelles.
Les syndicats français ont appelé à une vaste mobilisation, espérant dépasser celle du 29 janvier, lors de laquelle ils avaient rassemblé entre un million et 2,5 millions de manifestants dans toute la France. La principale manifestation, à Paris, commencera à 14h00 (13h00 GMT).
Le Premier ministre François Fillon a prévenu qu'il n'y aurait "aucune enveloppe supplémentaire" après les 2,6 milliards d'euros accordés le 18 février pour les ménages les plus fragiles.
Une grande majorité de Français soutient le mouvement de protestation : 78% considèrent cette journée comme "justifiée", selon un sondage publié mardi.
AFP/VNA/CVN