Arrivé à l'aéroport d'Orly en début d'après-midi, le président libanais Michel Sleimane a été reçu à l'Élysée par son homologue français Nicolas Sarkozy. Avant le dîner officiel, cet entretien de trois quarts d'heure a donné le ton d'une visite d'État, la première d'un chef d'État arabe depuis l'entrée en fonction de M. Sarkozy en mai 2007, toute entière tournée vers la célébration de l'amitié franco-libanaise.
"C'est une visite qui exprime la valeur du Liban pour la France et l'appui du président français pour le gouvernement et le peuple libanais (...) la France a toujours soutenu et appuyé la liberté, l'indépendance et la souveraineté du Liban", a souligné devant la presse M. Sleimane.
"Le président Sarkozy lui a dit qu'il le recevait en ami et en tant que président d'un pays ami de la France. Il l'a aussi assuré du soutien total de la France dans ses efforts pour consolider l'indépendance et l'unité du Liban", a renchéri de son côté l'Élysée.
Devant la presse, le chef de l'État libanais s'est également réjoui de sa totale "concordance de vues" avec la France sur les relations syro-libanaises et le processus de paix au Proche-Orient. "La France ne permettra pas qu'il y ait un compromis ou une solution au détriment du Liban, le Liban ne le permettra pas non plus", a-t-il insisté.
La France a déployé quelque 1.850 soldats mobilisés dans la force des Nations unies dans le Sud du Liban (Finul), mais a annoncé fin janvier son retrait du dispositif maritime de cette force.
Lors de leur entretien, les 2 responsables se sont félicités du nouveau pas accompli dans la normalisation des relations diplomatiques entre la Syrie et le Liban, engagée il y a un an à Paris, avec l'ouverture le 16 mars de la première ambassade du Liban à Damas.
"Les choses se passent tout à fait normalement entre le Liban et la Syrie, conformément à la feuille de route", a relevé le général Sleimane, alors que la présidence française s'est réjouie de cette "évolution favorable".
La France, qui a fait de la réconciliation syro-libanaise l'une des conditions de sa bonne relation avec Damas, entend également profiter la visite du général Sleimane pour soutenir la réconciliation inter-libanaise à 3 mois des élections législatives du 7 juin.
Nicolas Sarkozy a ainsi confirmé le 16 mars à son hôte que la France enverrait, sous les couleurs de l'Union européenne (UE), des observateurs pour surveiller le bon déroulement de ce scrutin, a indiqué l'Élysée.
M. Sleimane devait rencontrer hier M. Fillon, puis se rendre à l'Assemblée nationale et au Sénat, avant de quitter aujourd'hui Paris.
AFP/VNA/CVN