"Le gouvernement a décidé de retirer les 2 accords avec les États-Unis sur l'installation de la station radar sur le sol tchèque", a dit M. Topolanek dans une brève déclaration à la télévision publique CT1. "Cela ne veut pas dire que nous renonçons au processus de ratification, car nous pouvons remettre ce dossier à l'ordre du jour de la chambre basse à n'importe quel moment", a-t-il expliqué.
La coalition de centre droit du Premier ministre ne dispose plus de la majorité nécessaire au parlement pour faire adopter les accords tchéco-américains, ni même pour bloquer un vote négatif de l'opposition de gauche.
Le chef du Parti social-démocrate (CSSD), Jiri Paroubek, a qualifié de "lâche" cette décision.
Farouchement opposante au projet de déploiement d'un bouclier antimissile américain avec 2 volets en République tchèque et en Pologne, l'opposition avait réussi à imposer à l'ordre du jour de la réunion parlementaire d'hier un nouveau débat sur ces accords. L'absence de 3 ministres, l'hospitalisation de 2 députés de la coalition gouvernementale et la scission du parti des Verts donnait toutes les chances à un rejet des accords.
Le nouveau président américain Barack Obama a indiqué qu'il soutiendrait le projet développé par l'administration de son prédécesseur George W. Bush s'il s'avérait "technologiquement adapté" et "financièrement supportable".
Le gouvernement tchèque table sur la venue de M. Obama au sommet USA-UE à Prague les 4 et 5 avril pour le convaincre de l'utilité du projet, malgré l'opposition de l'opinion publique tchèque et la Russie qui considère l'installation de ce bouclier antimissile comme une menace pour sa sécurité. Les 2 accords ont déjà été approuvés fin novembre par le Sénat (chambre haute du parlement tchèque).
AFP/VNA/CVN