L'amarrage a eu lieu à 21h19 GMT, soit 6 minutes après l'horaire initialement prévu, alors que les 2 engins spatiaux évoluaient au-dessus de l'Australie.
La mission de Discovery permettra de livrer et d'installer la quatrième et dernière double paire d'antennes solaires de l'avant-poste orbital. L'ISS disposera ainsi de toute la puissance électrique nécessaire pour effectuer les expériences scientifiques des laboratoires européen Columbus et japonais Kibo livrés à l'ISS en 2008.
Le commandant de Discovery Lee Archambault a commencé la procédure d'approche une heure avant l'amarrage en faisant pivoter lentement la navette sur elle-même pour permettre à l'équipage de l'ISS de l'inspecter et s'assurer qu'elle n'a subi aucun dégât.
"L'orbiteur a l'air en bon état", a alors déclaré le commandant de l'ISS Michael Fincke au centre de contrôle de la NASA, à Houston (Texas, Sud).
Il s'agit d'une procédure habituelle depuis la catastrophe de la navette Columbia en février 2003 dans laquelle 7 astronautes avaient péri. C'est un débris d'isolant de quelque 700 grammes qui avait percé la protection thermique de Columbia après son décollage, provoquant sa désintégration lors de son retour dans les couches denses de l'atmosphère.
Pour ces mêmes raisons, l'équipage de Discovery, formé de 7 astronautes dont un Japonais, avait déjà procédé lundi, pour son premier jour dans l'espace après son lancement dimanche, à une inspection des protections thermiques du bord d'attaque des ailes et du nez de l'orbiteur.
Discovery a ensuite effectué une rotation de 360 degrés lui permettant d'approcher à environ 150 mètres de l'ISS, avant que son commandant ne reçoive l'autorisation d'amarrer.
Alors que les 2 engins évoluaient au-dessus de la terre à près de 28.163 km/h, le commandant Archambault a alors progressivement rapproché Discovery de l'ISS, pour finalement l'amarrer 40 minutes après avoir reçu le feu vert de Houston.
La NASA avait craint lundi de devoir reporter l'amarrage de la navette après qu'un débris eut été repéré dans le voisinage de l'ISS, avant d'écarter la menace.
AFP/VNA/CVN