Les projets bancaires d'Obama font dévisser les bourses mondiales

Les Bourses mondiales ont terminé le 22 janvier en nette baisse, affaiblies par le repli des valeurs bancaires à la suite des projets du président Barack Obama de limiter la taille et les activités des banques.

Les valeurs bancaires ont été les plus pénalisées par les projets du président américain, qui veut limiter la taille et les activités des établissements implantés aux États- Unis afin de les empêcher de provoquer de nouvelles crises financières.

La Bourse de New York a baissé pour la troisième séance de suite le 22 janvier, inquiète que le Sénat des États-Unis puisse refuser la reconduction de Ben Bernanke à la tête de la Banque centrale : le Dow Jones a perdu 2,09% et le Nasdaq 2,67%.

Considérée il y a encore peu comme une formalité, la reconduction de M. Bernanke apparaît désormais menacée par une fronde de sénateurs qui entendent lui faire porter le chapeau de la crise de 2008, au motif qu'il n'aurait rien fait pour la prévenir.

À Paris, l'indice CAC 40 a fini à 3.820,78 points, en baisse de 1,07%, tandis que l'indice Footsie de Londres cédait 0,60%, le DAX de Francfort 0,90% et l'Eurostoxx 50 0,92%.

Auparavant, les propos du président américain avaient provoqué une chute marquée des Bourses en Asie.

À Tokyo, l'indice Nikkei des valeurs vedettes a terminé en recul de 2,56%, effaçant d'un coup presque tous ses gains depuis le début de l'année.

L'indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong a limité ses pertes, cédant 0,65% à la clôture après avoir dégringolé de plus de 2,5% en cours de séance.À Shanghai, l'indice composite a terminé en baisse de 0,96%.

Barack Obama a attaqué jeudi dernier les banques de front en annonçant son intention d'inscrire dans la loi des mesures limitant leur taille et leurs activités afin de mettre fin aux excès ayant mené à la crise.

Si les banques et leurs groupes d'influence "veulent se battre, je suis prêt", a dit M. Obama, qui compte interdire à toute banque collectant de l'épargne et des dépôts de spéculer sur les marchés pour son propre compte, et de limiter la taille des établissements en imposant une limite à leur passif.

Selon des analystes, les investisseurs prévoient que, si les projets de M. Obama se concrétisent, les banques américaines cesseront d'investir dans les actifs comportant le plus de risques. Ces actions à risques risquent donc de chuter, ce qui a incité les intervenants à s'en défaire massivement le 22 janvier.

"Avec un peu chance, l'effet Obama fera long feu, mais pour l'instant le marché reste saisi par l'incertitude", a jugé Peter Cardillo, d'Avalon Partners.

La charge du président américain contre les banques a également fait bondir le yen, considéré comme une monnaie-refuge, face au dollar et à l'euro. "Il était inévitable que les actions à New York dégringolent à cause de ce projet de durcissement des réglementations financières. Les fonds sont en train de fuir les actifs à risques pour le moment", a commenté Hideaki Higashi, stratège chez SMBC Friend Securities.

AFP/VNA/CVN

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