Interrogée, une porte-parole de JAL s'est refusée à tout commentaire. Ce dépôt de bilan qui, selon Kyodo, devrait être formalisé dès le 19 janvier devant le tribunal de Tokyo, n'empêchera pas la compagnie de continuer à voler, avaient assuré plus tôt plusieurs membres du gouvernement japonais. "Il est important que les opérations se poursuivent pendant que les restructurations ont lieu", a affirmé le ministre des Transports, Seiji Maehara. "Nous allons y contribuer sur tous les plans", a-t-il promis, visant à rassurer les passagers et fournisseurs de JAL affolés depuis des semaines par un déferlement d'informations officieuses concernant la santé du groupe.
Les autorités japonaises devaient dévoiler dans la soirée un vaste plan de sauvetage pour JAL, qui comprendra vraisemblablement des milliers de suppressions d'emplois, des injections massives d'argent public, de nombreuses cessions de filiales et l'abandon des routes les moins rentables.
En déposant son bilan, JAL bénéficiera des protections prévues par la loi japonaise sur les faillites, notamment à l'égard de ses créanciers.
À la Bourse de Tokyo, l'action JAL a terminé la séance du 19 janvier inchangée à 5 yens, après avoir chuté dans la matinée à un plancher historique de 3 yens.
Les médias prédisent que JAL sera radiée de la Bourse de Tokyo sans que les actionnaires puissent récupérer leur mise, ce qui a fait s'effondrer le titre de plus de 95% depuis le début du mois.
L'action continuait toutefois de trouver preneur auprès de spéculateurs, qui jouent sur des mouvements à très court terme ou parient sur l'infime probabilité que le titre reste coté après le dépôt de bilan.
AFP/VNA/CVN