Tombé à 10,4 millions de véhicules vendus l'an dernier, soit un plongeon de plus de 20%, le marché américain devrait rebondir avec un million de ventes supplémentaires cette année, espèrent les constructeurs.
Au niveau mondial, le marché devrait s'inscrire en hausse grâce à la croissance des marchés chinois et indien, malgré un repli attendu en Europe.
Le patron de Daimler Dieter Zetsche, tablant sur une hausse de 3% à 4% des ventes au niveau planétaire, s'est voulu "prudemment optimiste". Pour Bob Lutz, vice-président de GM, "cette année nous voyons revenir beaucoup d'optimisme".
"Nous avons vu de nouveaux produits et beaucoup de nouvelles technologies" et les constructeurs se sont "beaucoup plus centrés sur les voitures particulières", observe Aaron Bregman, analyste de IHS Global Insight, qui note "une attitude très différente de l'année dernière" chez les constructeurs. Mais pour ramener des clients, "il faudra aussi que l'économie reparte solidement", ajoute-t-il.
Le ton positif n'a pas occulté les difficultés auxquelles reste confronté le secteur, notamment les américains GM et Chrysler.
"Aujourd'hui, GM est en mesure d'affronter ses concurrents", a assuré Mark Reuss, patron de GM USA, promettant des efforts en direction des clients ainsi que sur la technologie et le design des véhicules.
Pour se restructurer, GM a réduit sa structure de coûts, notamment salariaux, allégé son bilan de presque toute sa dette, et abandonné 4 de ses 8 marques.
Le feuilleton d'une possible vente de Saab, la filiale suédoise de GM dont la fermeture est pourtant engagée, a animé les coulisses du salon.
Le Pdg du petit constructeur néerlandais Spyker, Victor Muller, candidat à la reprise, a assuré avoir "montré l'argent" qu'il est prêt à investir à GM. Mais le nouveau patron de GM Europe, Nick Reilly, a indiqué que la vraie question était de "trouver quelqu'un qui ait assez de surface financière pour faire tourner l'entreprise" sur la durée.
De son côté, Sergio Marchionne, patron de Chrysler et Fiat, a confirmé l'objectif d'un bénéfice opérationnel dès cette année pour l'américain s'il parvient à vendre 1,65 million de véhicules, soit une hausse de 25% environ. "Donnez-nous du temps", a-t-il demandé, tout en estimant que Chrysler "est sorti du tunnel".
Pour reconquérir la clientèle perdue durant la crise, les constructeurs misent sur le renouvellement des gammes et sur l'aspiration à des véhicules plus économes en carburant.
Les petites voitures et les véhicules verts, électriques ou hybrides, ont ainsi fait l'actualité à Detroit.
GM a présenté les petites citadines Aveo et Spark, Ford sa Fiesta et sa nouvelle Focus, tandis que Chrysler exposait la Fiat 500 qu'il compte introduire cette année aux États-Unis.
AFP/VNA/CVN