Les détenteurs de titres JAL se sont rués pour les vendre, faisant chuter le cours à son minimum technique pour la journée, fixé à 7 yens (5 centimes d'euros). L'action avait déjà plongé de 45% le 12 janvier.
La compagnie japonaise, lourdement endettée et déficitaire, devrait être forcée de déposer son bilan le 19 janvier à la demande du gouvernement japonais, ont rapporté les médias, avant de subir un redressement judiciaire.
"La vente est irrésistible", a prévenu Hideaki Higashi, un analyste de la banque SMBC Friend Securities, estimant que l'action pourrait tomber jusqu'à un yen aujourd'hui.
Selon les médias, la procédure devant les tribunaux serait accompagnée d'une restructuration draconienne orchestrée par un organisme semi-public chargé de sauver les entreprises en détresse, l'Etic. L'Etic prévoirait de supprimer 15.600 emplois en 3 ans, d'injecter massivement des capitaux publics, d'effacer les dettes du groupe et d'accorder des prêts d'urgence à JAL pour que ses avions puissent continuer de voler malgré ces turbulences.
Ces apports de fonds publics seraient précédés d'une réduction de 100% du capital existant, ce qui entraînerait la radiation de JAL de la Bourse de Tokyo et la perte de leur mise pour les actionnaires.
Selon l'agence Kyodo, l'Etic envisagerait en outre de transformer les lignes internationales non rentables de JAL en lignes à bas coût desservant des destinations touristiques.
AFP/VNA/CVN