Les premières sanctions tombent contre des salariés d'Air France

Licenciement pour faute lourde : le couperet est tombé le 12 novembre pour quatre salariés d'Air France suspectés d'être impliqués dans les débordements commis début octobre en marge d'un comité central d'entreprise dédié à un plan de restructuration.

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Le 5 octobre, deux dirigeants avaient été molestés et des vigiles blessés en marge du CCE, envahi par plusieurs centaines de salariés. L'image du DRH d'Air France, torse nu, chemise arrachée et escaladant un grillage pour échapper aux manifestants, a fait le tour du monde.

Dix-huit procédures disciplinaires avaient été engagées par la compagnie, dont cinq contre des salariés visés par une enquête judiciaire et renvoyés le 2 décembre en correctionnelle pour violences.

Logo d'Air France à Roissy.

Parmi ces cinq salariés, déjà mis à pied sans salaire, quatre ont été licenciés pour "faute lourde", a annoncé la compagnie. Ils ont reçu un courrier "en début de semaine".

Issus principalement de la branche cargo, ils sont licenciés "sans indemnité ni préavis", a précisé Miguel Fortea de la CGT Air France.

Pour le cinquième, représentant (CGT) du personnel, une "procédure légale spécifique et plus longue" est engagée. Compte-tenu de son statut de salarié protégé, son licenciement doit être autorisé par l'inspection du travail et les instances du personnel consultées. Une réunion extraordinaire du comité d'établissement de la maintenance est prévue le 25 novembre, selon plusieurs sources syndicales.

Un sixième salarié échappe au licenciement et fera l'objet d'une mise à pied, d'après ces sources. À son égard, "les faits d'agressions physiques n'ont pas été retenus à la suite de l'entretien préalable", selon le porte-parole d'Air France.

Par ailleurs, onze salariés, tous salariés au sol également, ont écopé d'une mise à pied sans solde de 15 jours pour avoir participé, selon la compagnie, à l'"effraction" d'une grille d'accès.

Pour les deux pilotes auxquels il est reproché d'avoir ouvert de l'intérieur les portes d'accès au siège, "la procédure se poursuit" et des "entretiens préalables se tiendront prochainement", selon Air France.


AFP/VNA/CVN

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