Crash en Égypte : la Russie admet un possible acte "terroriste"

Le Premier ministre russe a admis la possibilité qu'un "acte terroriste" ait été à l'origine du crash le 31 octobre d'un avion russe en Égypte, le chef de la diplomatie britannique évoquant un attentat à la bombe du groupe État islamique.

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La branche égyptienne du groupe jihadiste EI avait assuré être responsable du crash de l'appareil dans le désert du Sinaï, qui a coûté la vie aux 224 passagers et membres de l'équipage, presque tous des Russes.

"La probabilité d'un acte terroriste demeure naturellement", a déclaré Dmitri Medvedev, le 9 novembre au journal Rossiïskaïa Gazeta .

L'Égypte, elle, semble traîner des pieds pour reconnaître la thèse de l'attentat, le gouvernement répétant qu'on ne peut tirer aucune conclusion définitive avant la fin de l'enquête qui, prévient-il, pourrait être longue.

Des débris de l'avion A321 sur le site du Wadi al-Zolomat, dans la péninsule du Sinaï, le 1er novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Plusieurs pays, dont la Grande-Bretagne et les États-Unis, ont évoqué la piste d'une bombe à bord de l'Airbus de la compagnie russe Metrojet qui devait rallier Saint-Pétersbourg (Russie) au départ de Charm el-Cheikh (Égypte).

"Il est plus probable qu'il y ait eu un engin explosif à bord de l'avion", a déclaré lundi 9 novembre sur CNN le ministre britannique des Affaires étrangères Philip Hammond alors qu'il est en visite à Washington pour rencontrer son homologue américain John Kerry. "Il y a une forte probabilité que l'EI soit impliqué", a-t-il ajouté.

Israël, pays frontalier du Sinaï, a également indiqué lundi 9 novembre que le crash était très probablement dû à un attentat.

Airbus a pour sa part suggéré que l'appareil A321 n'était pas en cause. Car "compte tenu des retours de l'enquête, il n'a pas été constaté de dysfonctionnement" sur l'appareil, a indiqué lundi 9 novembre un porte-parole du groupe.

Coup très dur pour le tourisme

À Charm el-Cheikh, la station balnéaire d'où avait décollé l'avion, des centaines de vacanciers, russes et britanniques pour la plupart, attendaient à l'aéroport pour repartir chez eux à bord d'avions que Moscou et Londres ont envoyés à vide.

Les bagages des touristes contrôlés le 8 novembre à Charm-el-Cheikh, en Égypte.
Photo : AFP/VNA/CVN

La sécurité a été renforcée à l'entrée de l'aéroport, où tous les véhicules étaient filtrés scrupuleusement. Et, à proximité de certaines plages, les policiers semblaient plus nombreux que les touristes.

"Il y a des caméras partout et des policiers en civil pour assurer la sécurité des touristes à Charm", a résumé un officier à l'entrée de Nama Bay, l'un des centres commerciaux et de loisirs les plus fréquentés de Charm el-Cheikh.

Moscou a annoncé lundi 9 novembre que 25.000 de ses ressortissants avaient déjà été rapatriés, sur les 80.000 touristes russes recensés à Charm el-Cheikh et dans les stations balnéaires de la mer Rouge après le crash de l'avion.

De son côté, Londres a assuré le 9 novembre avoir déjà fait revenir 5.000 des quelque 20.000 touristes britanniques présents au bord de la mer Rouge après le drame.

Les images de touristes fuyant les plages égyptiennes irritent Le Caire qui estime depuis le début que Londres et Washington ont surréagi et anticipé les résultats de l'enquête.

La catastrophe aérienne porte en effet un coup très dur au tourisme égyptien, déjà affecté par des années d'instabilité depuis 2011.

L'an dernier, le nombre de visiteurs a atteint 10 millions contre 15 millions en 2010. La plupart d'entre eux avaient pris la direction de Charm el-Cheikh, de ses plages et de ses hôtels de luxe, alors que les sites antiques, notamment autour de Louxor, étaient boudés.


AFP/VNA/CVN

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