"Nous pensions que février serait le pire mois et les chiffres le confirment", a déclaré l'analyste Vladimir Pikora, de Next Finance à Prague, en se disant "optimiste" pour le second semestre.
La production industrielle tchèque a reculé de 17% en mars en comparaison annuelle, après une chute de 23,4% en février, selon les chiffres officiels publiés hier.
Ces derniers jours, la Pologne, la Hongrie et la Slovaquie ont, elles aussi, enregistré un ralentissement de la baisse de l'indicateur industriel.
Selon David Marek, un analyste de Patria Finance à Prague, ces 4 pays rassemblés au sein du groupe de Visegrad se différencient des Balkans ou des Pays baltes "qui ont leurs propres problèmes à savoir le poids d'emprunts en devises étrangères".
La Hongrie, la plus touchée des 4 par la crise économique mondiale, a vu sa production industrielle augmenter de 4,3% en mars sur un mois, après une baisse de 4,1% en février, selon des chiffres provisoires. En glissement annuel, la production industrielle a reculé 15,6% contre une baisse de 25,4% en février.
En Slovaquie, la production industrielle a accusé une nouvelle chute de 18% en mars en comparaison annuelle, à comparer avec la chute de 25,6% en février et 30,9% en janvier en glissement annuel, selon les chiffres officiels.
"La Pologne fait exception, elle dépend moins des exportations et la chute de sa production industrielle a été moins forte", selon M. Pikora. Le géant régional a enregistré un ralentissement industriel de 10,8% en mars après un déclin de 12,4% en février en glissement annuel.
Les pays de Visegrad ont des "économies ouvertes qui reflètent l'évolution des économies plus fortes", souligne Juraj Valachy, un analyste de la Tatra Banka à Bratislava. "Il y a clairement un facteur commun : la situation dans l'eurozone et l'amélioration en Allemagne", selon David Marek, un analyste de Patria Finance à Prague.
AFP/VNA/CVN