Bien qu'Al-Qaïda subisse une pression inédite, sa branche yéménite "est devenue l'une des entités régionales les plus dangereuses du jihad dans le monde", a déclaré le nouveau directeur de la CIA, David Petraeus, qui s'adressait pour la première fois au Congrès depuis son entrée en fonctions.
"La CIA affirme que dix ans après les attentats du 11-Septembre, les États-Unis sont toujours sous la menace grave d'Al-Qaïda et de toutes ses filiales et sympathisants", a indiqué l'ancien général en chef des armées.
Des pertes importantes dans la direction d'Al-Qaïda ont "crée une grande brèche" dans leurs réseaux au Pakistan et en Afghanistan mais "l'exploitation de cette brèche va exiger un effort important et soutenu", a-t-il ajouté.
Lors de cette même audition, le directeur national du renseignement James Clapper a affirmé qu'Al-Qaïda au Yémen était de toute évidence, "un ennemi caractérisé", faisant référence notamment à la tentative d'attentat contre le vol Amsterdam-Detroit le jour de Noël 2009, commise par un Nigérian de 24 ans.
"Nous nourrissons une réelle inquiétude sur la capacité de ce groupe à conduire de nouvelles attaques sur le sol américain et contre des intérêts américains à l'étranger, ainsi que sur sa capacité à poursuivre sa propagande auprès des extrémistes vivant dans les pays occidentaux pour qu'ils agissent dans leur propre pays", a-t-il ajouté.
Les deux hommes ont fait une apparition devant le Congrès avant de rejoindre une audition devant le comité du renseignement. Durant cette audition, la première en dix ans, les sénateurs comme les représentants doivent examiner l'état des agences du renseignement américain depuis les attentats du 11-Septembre.
AFP/VNA/CVN