Les nouvelles colonies à Jérusalem-Est suscitent un tollé

De nombreuses voix se sont élevées le 2 novembre pour condamner la décision d'Israël d'accélérer la colonisation à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée en réponse à l'admission de la Palestine à l'UNESCO.

Principal allié d'Israël, Washington s'est dit "très déçu", par la voix du porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney. "Les décisions unilatérales nuisent aux efforts visant à reprendre des négociations directes", a-t-il souligné.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit "profondément préoccupé" et a exprimé "son inquiétude quant à la direction" que prennent les relations entre Israéliens et Palestiniens, qu'il a appelés à "s'abstenir de toutes provocations".

Moscou a demandé "avec insistance au gouvernement israélien de s'abstenir de toute action unilatérale qui préjugerait du résultat du processus de négociation sur des aspects du statut final des territoires palestiniens, y compris Jérusalem-Est".

La représentante de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, a appelé le gouvernement israélien à "revenir sur cette décision", relevant que "l'activité de colonisation israélienne est illégale au regard du droit international, y compris à Jérusalem-Est, et c'est un obstacle à la paix".

Le gouvernement allemand a appelé Israël à "cesser sans retard toutes ses activités de colonisation", qui sont "contraires au droit des peuples", et a qualifié d' "inquiétante" l'annonce israélienne.

La France, qui avait surpris en votant le 31 octobre en faveur de l'adhésion de la Palestine à l'UNESCO, a "condamné la décision des autorités israéliennes", rappelant elle aussi que "la colonisation, tant en Cisjordanie qu'à Jérusalem-Est, est illégale au regard du droit international et constitue une menace pour la solution des deux États".

Londres a également "condamné" l'annonce israélienne, qualifiée de "dernier d'une série d'annonces qui constituent des provocations" et de "coup grave aux efforts du Quartette pour relancer les négociations de paix". L'Italie a "exprimé sa forte préoccupation", estimant que "de telles actions ne peuvent servir à l'établissement d'un climat de confiance entre les parties, nécessaire pour rendre concrète une perspective de négociations".

Les ministres des Affaires étrangères des cinq pays nordiques -Danemark, Finlande, Islande, Norvège et Suède- ont conjointement dénoncé les "mesures punitives" israéliennes.

Au Proche-Orient, la Jordanie a vu dans "cette escalade israélienne (...) un coup porté aux efforts internationaux pour la paix". Amman, qui a signé en 1994 un traité de paix avec l'État hébreu, "exige qu'Israël mette fin à ses provocations et actions illégales et prenne des mesures concrètes en vue de rouvrir les négociations de paix avec les Palestiniens".

Face à toutes ces critiques, le Premier ministre israélien s'est affiché inflexible, réaffirmant qu'Israël construira où bon lui semble à Jérusalem, sa "capitale éternelle", y compris dans la partie orientale annexée de la Ville sainte où les Palestiniens veulent établir la capitale de leur futur État.

AFP/VNA/CVN

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