«Aujourd'hui, nous annonçons le processus d'Istanbul, qui comprend un paquet global de mesures de confiance" vers une coopération multilatérale, a dit le ministre Ahmet Davutoglu devant la presse avec son homologue afghan Zalmai Rassoul, au terme de la conférence intitulée "Sécurité et coopération au cœur de l'Asie".
Ces treize pays sont : Afghanistan, Chine, Inde, Iran, Kazakhstan, Kirghizstan, Pakistan, Russie, Arabie Saoudite, Tadjikistan, Turquie, Émirats arabes unis et Turkménistan, selon une déclaration finale adoptée par les 29 pays et organisations présents à Istanbul.
Il s'agit d'aider l'Afghanistan dans plusieurs domaines, dont la sécurité, la reconstruction, la santé ou la lutte contre le terrorisme, l'extrémisme et les trafics, selon M. Davutoglu.
Treize autre pays, dont les États-Unis, la France et l'Allemagne notamment ainsi que plusieurs organisations internationales comme les Nations unies, l'OTAN et l'Union européenne, affirment soutenir cette nouvelle initiative régionale, selon ce document.
M. Davutoglu a affirmé qu'un échec de la communauté internationale en Afghanistan aurait des implications globales. Les pays impliqués dans ce processus se retrouveront en juin 2012 à Kaboul.
Ils s'engagent par ailleurs à "résolument combattre et éliminer le terrorisme sous toutes ses formes (...) et l'extrémisme, ainsi qu'à empêcher la présence de sanctuaires pour les terroristes et le terrorisme dans la région", selon le texte final.
À l'ouverture de cette rencontre, le président afghan Hamid Karzaï a demandé à la communauté internationale plus de solidarité et de coopération en faveur de son pays, affirmant que "la paix demeurera illusoire" tant que le "terrorisme" ne sera pas éradiqué en Afghanistan.
Le président afghan s'est déclaré favorable à un dialogue avec les insurgés talibans. "Nous espérons qu'avec nos frères du Pakistan, nous réussirons à détacher le leadership des talibans de leurs vieux réseaux de soutien situés en dehors de l'Afghanistan, afin de les incorporer dans le processus de paix", a-t-il dit. Selon M. Karzaï, un processus de paix ne pourrait pas réussir sans la participation du leadership de ce groupe, basé, selon lui, en territoire pakistanais.
La conférence est intervenue alors que l'insurrection afghane multiplie ses attaques sur le terrain et risque de remettre en cause le calendrier de retrait des forces internationales, prévu d'ici à fin 2014.
AFP/VNA/CVN