Le 1er novembre, elles avaient fait état de 385 morts. Le bilan officiel ne compte jusqu'à présent aucun décès à Bangkok, dont plusieurs quartiers dans le Nord et l'Ouest de la ville sont noyés depuis plus d'une semaine, sous parfois plus d'un mètre d'eau.
Le centre d'affaires et financier de la mégalopole de 12 millions d'habitants est en revanche toujours au sec. Une situation qui amène de plus en plus d'habitants de la périphérie touchée à accuser les autorités de les avoir sacrifiés pour sauver le coeur stratégique de la ville.
La Premier ministre Yingluck Shinawatra et la municipalité de Bangkok se sont opposées sur la meilleure façon d'évacuer les énormes masses d'eau accumulées au Nord après une mousson particulièrement abondante.
Yingluck a notamment cédé à la demande d'habitants du nord de la ville en ouvrant des écluses pour réduire le niveau d'eau de leurs quartiers. Une décision que le gouverneur de Bangkok, Sukhumbhand Paribatra, a jugée dangereuse pour certaines zones industrielles.
La chef de l'État a également refusé la demande de l'opposition de déclarer l'état d'urgence, qui donnerait plus de pouvoir aux militaires face aux protestations des habitants. Le puissant chef de l'armée Prayut Chan-o-Cha a également rejeté le 2 novembre cette éventualité. "Utiliser la loi spéciale provoquera une confrontation entre la population et les soldats", a-t-il déclaré aux journalistes.
Les inondations, les pires depuis des décennies, ont affecté des millions de personnes, principalement dans le nord et le centre du pays.
AFP/VNA/CVN